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Yaoundé accueille son festival des droits de l'Homme
FIFDH Yaoundé 2011
critique
rédigé par Pélagie Ng'onana
publié le 12/04/2011
Pélagie Ng'onana (Africiné)
Pélagie Ng'onana (Africiné)

Organisé par Alliance ciné et l'association internationale Kofi Annan, la première édition s'ouvre ce mardi 12 avril.

Alors que le Festival international du film des droits de l'Homme de Paris est à sa 9ème édition, Yaoundé accueille lui, sa première édition du 12 au 16 avril prochains. Pour cette nouvelle aventure en terre camerounaise, l'association Alliance ciné s'est trouvée un partenaire poignant, l'association internationale Koffi Annan ; de même qu'elle s'est attachée les services d'un lourd financier qu'est l'Union Européenne.
Le budget de l'évènement se situe entre 60 et 80 milles Euros, a indiqué le directeur du festival, Vincent Mercier, lors de la conférence de presse tenue le 04 avril 2011 au Centre culturel français de Yaoundé.

Tout ce pactole pour offrir au public de la capitale camerounaise cinq jours de découvertes et d'échanges autours des thèmes divers, rythmés par les enjeux soulevés dans les onze productions sélectionnées par la programmation. "Le défi réside désormais dans le développement d'une véritable culture démocratique dans les populations. À cet effet, il n'y a pas meilleur levier de sensibilisation et de promotion des droits de l'Homme que l'audiovisuel il permet de faire passer auprès du grand public, et des jeunes en particulier, des messages qui parlent au plus profond des individus", souligne Vincent Mercier.

Et la stratégie est toute pensée. Hormis le plan de communication concocté par les organisateurs, les lieux de projections de films n'ont pas été choisis au hasard. En dehors du Ccf qui accueille la cérémonie d'ouverture, le festival se rendra à l'université de Yaoundé II, les quartiers populaires de la ville tels que Briqueterie, Elig Edzoa ou encore Mendong qui représente la périphérie.
Le secteur estudiantin est justement l'un des lieux par excellence où se construit l'élite du pays. Les quartiers à forte concentration quand à eux, répondent au souci de faire de l'évènement un succès populaire et "devenir chaque année, l'un des temps fort du calendrier culturel et démocratique du pays", annonce les responsables.

Les films qui sont essentiellement des documentaires viennent du Burkina Faso, de la Rdc, du Nigeria, de l'Europe et bien sûr du Cameroun. Et soulèvent des thématiques ayant trait aux violations des droits de l'Homme tels que la démocratie, l'évangélisme, les combats féminin, les minorités, les médias, la justice internationale etc.
Gratuites, les projections seront suivies de débats publics avec de nombreuses personnalités issues de la société civile (défenseurs des droits de l'homme, journalistes, universitaires…). Le festival arrive au moment même où l'Afrique est traversée par le vent des revendications de libertés et de démocraties. Cet évènement selon les organisateurs, "vise à alimenter le débat public de manière apaisée et pacifique et participe du processus de consolidation de la démocratie et de réconciliation".

À hauteur de 80%, le soutien financier de l'Union Européenne rentre dans le cadre de ses instruments de coopération au développement, basé sur l'Accord de Cotonou entre les pays Acp et l'UE. "Le monde compte de milliers de victimes de violation de droits humains, un projet pareil vise à sensibiliser le plus grand nombre à la thématique des droits de l'Homme", précise le chef de la délégation de l'Union européenne, Raul Mateus Paula.
Le film d'ouverture est un documentaire camerounais Elles s'appellent Majolie, du réalisateur Désiré Nguelé. Il revient sur l'essai clinique d'un antirétroviral, le Tenofovir, réalisé sur 400 prostitués à Douala au Cameroun.

Pélagie Ng'onana

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