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Le Mec idéal, de Owell A. Brown
Le mari idéal, un grand bourgeois ?
critique
rédigé par Almahady Cissé
publié le 08/05/2011
Owell Brown, réalisateur du film Le Mec idéal
Owell Brown, réalisateur du film Le Mec idéal
Giséle Kouakou, Vei Rosine Desland (Rebecca, au milieu) et Emma Lohoues (Estelle, en jaune)
Giséle Kouakou, Vei Rosine Desland (Rebecca, au milieu) et Emma Lohoues (Estelle, en jaune)
Emma Lohoues (Estelle, de dos) et Vei Rosine Desland (Rebecca)
Emma Lohoues (Estelle, de dos) et Vei Rosine Desland (Rebecca)
Emma Lohoues (Estelle) et Mike Danon (Marcus)
Emma Lohoues (Estelle) et Mike Danon (Marcus)
Marie-Louise Asseue (mère d'Estelle) et Emma Lohoues (en robe de mariée)
Marie-Louise Asseue (mère d'Estelle) et Emma Lohoues (en robe de mariée)
Almahady Cissé
Almahady Cissé

Voilà une jeune fille aisée qui, malgré sa beauté et son intelligence, n'a pas de succès en amour. Pourquoi ne pas faire un casting pour trouver le mec idéal ? C'est l'idée développée par le réalisateur ivoirien Owell A. Brown dans son deuxième long métrage.

Estelle, désespérée de rencontrer un prince charmant, part se confier à un faux pasteur et le prie d'intercéder auprès de Dieu pour rencontrer le mec idéal. Contre toute attente, le pasteur lui révèle le lendemain qu'à travers un songe "le Seigneur a parlé" !
Mais le choix du Seigneur n'agrée pas Estelle. Elle préfère faire le songe elle-même.
Et du coup, ses copines décident contre son avis d'organiser un casting : "jeune fille belle au coeur pur cherche un mec idéal". Et c'est un déferlement de mecs de toutes catégories sociales. Chacun y va avec ses arguments et ses moyens.

Mais voilà qu'un jeune gérant de pressing où Estelle amène ses habits,
Marcus, tombe éperdument amoureux d'elle. Après avoir souffert en silence, il se décide à rencontrer Estelle pour obtenir son amitié, à défaut d'obtenir son amour.
Pour avoir tous les arguments en sa faveur, il se confie à son patron Bill William, riche avocat d'affaires. Ce dernier l'aide à refaire son look et lui transmet les ficelles de la drague.

Mais Marcus va plus loin : en complicité avec des copains, il organise un faux braquage contre Estelle où il joue le héros qui risque sa vie pour la sauver.
Et se met en place un hilarant jeu de rivalité entre hommes pour conquérir la belle dame. Owell Brown ne ménage aucun effort pour nous faire participer à l'action. Il tire les ficelles du film populaire, mais il fait l'apologie du règne de l'argent au détriment des valeurs morales.
Tout se passe dans une société bourgeoise où les problèmes sociaux ont disparu et où le matériel domine, modèle d'arrivage social offert aux femmes qui finissent par s'y identifier sans que le film en apporte la critique.

Heureusement, la toute dernière séquence du film démonte quelque peu ce message, mais il n'est pas sûr que le public fasse la différence.

Almahady Cissé
Mali

Version de l'article paru sur papier le Jeudi 03 mars 2011, Bulletin Africiné n°15 - Ouagadougou (Burkina Faso), FESPACO 2011 - n°4, p. 4.
Ce bulletin est publié par la Fédération Africaine de la Critique
Cinématographique (FACC) avec cette année le soutien du FESPACO, du ministère français des Affaires étrangères et d'Africalia.
Il est rédigé par des membres de la FACC présents au Fespaco 2011, venant de 9 pays d'Afrique.

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