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Musique et cinéma
Au-delà de l'animation
critique
rédigé par Abel Ntonga
publié le 10/07/2011
Ecrans Noirs 2011
Ecrans Noirs 2011
Wasis Diop, compositeur sénégalais
Wasis Diop, compositeur sénégalais

Pour le profane, la musique ne joue qu'un rôle de fantaisie dans les films.

Ils ne sont pas nombreux ces cinéphiles qui s'intéressent peu ou prou à l'importance de la musique dans le cinéma. Pour beaucoup comme Anicet Nkwindja, vendeur ambulant de DVD, la musique dans un film est "une sorte de fantaisie que les cinéastes ajoutent pour que leur oeuvre soit plus captivante".
Pourtant, au-delà de cette impression qui à bien des égards comporte un brin d'exactitude, la musique joue un rôle bien plus important. Wasis Diop Mambéty, l'un des plus grands compositeurs de musique de film africain explique : "la musique, c'est quelque chose qui s'inscrit au coeur du mouvement des caméras".

De fait, souligne l'auteur de la bande originale du film Un homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun, "la musique suit une logique dans cet espace fictif. Parce que le cinéma n'est pas la réalité, c'est un rêve, même quand on a la prétention de la montrer d'une façon douce ou cruelle. Il raconte l'histoire de nos vies où nous sommes toujours accompagnés par la musique".
Si pour le profane cette explication suffit, Wasis Diop, ajoute que "la musique raccourcit le temps au cinéma". En guise d'illustration, il indique "que deux minutes d'images sans musique, paraissent toujours plus long que deux minutes avec de la musique".

Comme le cinéma, la musique a sa magie. Elle peut raccourcir le temps, comme elle peut le rendre plus abondant. Inhérente à la thématique dont traite le film, elle fait partie intégrante du cinéma, le compositeur sénégalais précise "qu'elle n'est pas un intrus puisqu'elle existe depuis le début d'un film".

Abel NTONGA

article paru dans la revue Mosaïques (Yaoundé), - ÉDITION SPÉCIALE Nº 003 du 25 Juin 2011, page 4.
Dans le cadre de l'atelier de formation à la critique animé par Jean-Marie Mollo Olinga (FACC) et Klaus Elder (FIPRESCI). Organisation : les associations Arterial Network et la Cameroon Art Critics (CAMAC), en collaboration avec le Goethe Institut

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