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Entretien avec Kevin Glazaï Dohoun, artiste comédien ivoirien
"La comédie est un métier que j'aime depuis mon enfance"
critique
rédigé par Hector Tovidokou
publié le 03/08/2011

Séjournant à Cotonou depuis quelques semaines, dans le cadre de ses activités professionnelles et extra-professionnelles, Kevin Glazaï nous a accordé un entretien. Au cours de cela, il nous a confié qu'il aime le théâtre depuis son enfance.

Dans quel cadre, êtes-vous à Cotonou ?

Je m'appelle à l'état civil Dohou Kevin Aristide, alias Kevin Glazaï Dohoun. Je suis à Cotonou, dans le cadre de mes activités professionnelles et extra professionnelles. Quand je parle d'activités professionnelles, c'est par rapport au domaine dans lequel j'évolue, c'est-à-dire, le cinéma et la musique. Je suis à Cotonou, depuis deux mois où je vais dans d'autres pays et je reviens. En effet, j'ai découvert ce pays en 1998 avec Adama Dahico dans le groupe "Dromikan". Nous étions venus donner un spectacle au Palais des congrès. Depuis lors, je viens régulièrement.

Et si on parlait de votre parcours professionnel ?

J'ai commencé très jeune. J'ai fait ma première apparition à la Télé en1984. Tout a commencé dans le primaire. J'étais dans la troupe de mon école où j'ai reçu le prix du meilleur acteur. Ce qui m'a beaucoup aidé dans le temps, c'est des moments extrascolaires à l'église et sur d'autres manifestations. J'ai poursuivi le théâtre aux cours secondaires, dans différentes troupes de Lycée où j'ai également remporté des prix avec celles-ci et des prix personnels à l'occasion des concours scolaires et festivals. Par la suite, j'ai intégré la vie active et j'ai rencontré les comédiens de renom ivoirien que vous connaissez. On a eu à former des groupes et mener certaines activités ensemble dont entre autres l'émission "Alokodrome". C'est d'ailleurs cette dernière qui nous a révélé et on a sorti notre premier support avecle groupe "Dromikan". C'est un métier que j'aime depuis mon enfance. Je ne pourrai pas tout dire aujourd'hui, sinon ça risque de ne pas finir.

En tant qu'artiste comédien solo, combien d'albums avez-vous sorti ?

Avec le groupe Dromikan, nous avons sorti deux albums "Eh Jah ma vieille" en 1997, "Poulet perdu" en 1998. Mon premier album solo est sorti en 2000. C'est un mélange de comédie et de musique. Composé de six titres dont deux remix, il est intitulé "Le témoin". Le second intitulé "Seul Dieu" l'a suivi en 2003 avec une dizaine de titres. Pour ma carrière solo, je suis à mon troisième album qui est sorti cette année en Côte-d'Ivoire.

Quelles sont les coulisses de votre rôle dans le feuilleton Ma Famille ?

J'ai été contacté par la productrice qui est Akissi Delta. Au cours d'un plateau de tournage où elle était présente, elle m'a soufflé à l'oreille qu'elle voudrait que je joue dans le feuilleton ma famille. Je lui ai dit qu'il n'y a pas de souci. Le rôle était qu'un fils aîné, étudiant en Droits pose souvent de difficultés à la famille et qui est attentivement écouté et qui avait la police des humeurs. C'est un fils qui est sage et qui est aussi convoité par les jeunes filles et il doit faire attention. Il faut savoir que Ma Famille a commencé en 2002, ce pourquoi, j'ai mis du temps à sortir mon avant dernier et dernier album. Je suis souvent occupé par les tournages de ma famille. C'était au départ, un groupe de 19 acteurs, nous l'avons ouvert par la suite à d'autres acteurs qui veulent jouer, vu le succès qu'a connu ce feuilleton, qui est en pause de tournage, parce que c'est des sujets d'actualité, de famille qui se développent et les acteurs restent dans leur famille.

Au cours de la période postélectorale, plusieurs de vos confrères ont déserté le pays. Quelle était votre situation ?

Durant cette période, je ne suis pas sorti de la Côte-d'Ivoire parce que j'ai des activités et j'ai des responsabilités qui ne me permettent pas de fuir, par exemple je suis membre du conseil d'administration du Bureau Ivoirien des droits d'auteurs (Burida). Je ne me sentais pas menacé donc je ne vois pas pourquoi je devais quitter le pays durant la période postélectorale.

Quelle est la situation politique actuelle de votre pays ?

Je ne saurai me prononcer là-dessus parce que vous êtes présentement ici avec moi à Cotonou, donc je ne peux pas vous dire ce qui se passe maintenant à Abidjan. Donc,je n'ai pas une nette appréciation de la situation, et d'abord la politique est une chose qui ne m'intéresse pas. J'appelle mes parents là-bas, ils me disent ça va, c'est leur appréciation. Alors quand tu n'es pas là, et on dit que ça va c'est que c'est ainsi.

Quels sont vos projets ?

Il y en assez. Vous savez quand on est artiste et on veut évoluer, on doit avoir des ambitions de faire beaucoup de tournages, participé à plusieurs spectacles nationaux et internationaux. Et comme vous avez dit des projets, ce sont des choses personnelles qui viennent par surprise et qu'il ne faut pas exposer dans la presse.

Propos recueillis par
Hector Todidokou

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