Le premier film du projet "le cinéma au prix d'une bière", porté par Thierry Roland Ntamack, a été projeté le mercredi 25 avril 2012 à l'Institut Goethe de Yaoundé.
"Le cinéma au prix d'une bière" se propose d'offrir des images aux cinéphiles et de donner du travail à tous les corps des métiers du septième art. Pour ce faire, il a pour ambition de tourner un film tous les trois mois. Projet ambitieux, s'il en est, mais dont le premier jet, "Sur la route d'un ange", projeté à l'Institut Goethe de Yaoundé le 25 avril dernier, ne tient pas les promesses susurrées par les fleurs du premier film de Thierry Roland Ntamack, un film d'école, "Psikoz".
"Sur la route d'un ange", court métrage de 26 minutes, raconte la rencontre d'un jeune homme, Tony Essakara, interprété par Thierry Roland Ntamack (réalisateur et premier rôle), avec une revenante, Elia, jouée par Willy Mbo. Le film s'ouvre sur une voix qui récite le "Je vous salue Marie" en éwondo, la langue vernaculaire de Yaoundé et ses environs. Une scène qui n'apporte presque rien à sa dramaturgie, dont on se serait passé, parce qu'on est dans le court métrage, et ce d'autant qu'elle revient en flash-back au milieu du film.
Néanmoins, cette scène renseigne sur la suite des événements, lorsque le réalisateur convoquera et le merveilleux (Elia reconnaît seule la route qu'elle a demandée, donne une adresse utile à Tony sans se présenter, puis disparaît comme par enchantement) et le religieux, au point de faire croire que pour réussir dans la vie, il faut, simplement, se confier à Dieu ; il faut prier. Car, Tony Essakara, qui ploie sous les difficultés du chômage, réussit à trouver du travail après avoir prié Dieu, tôt le matin, à travers sa mère, et au sortir de l'église.
Jean-Marie Mollo Olinga