AFRICINE .org
Le leader mondial (cinémas africains & diaspora)
Actuellement recensés
24 994 films, 2 562 textes
Ajoutez vos infos
8ème Festival International du Film Black de Montréal
L'Afrique du Sud et les États-Unis dominent le palmarès 2012
critique
rédigé par Djia Mambu
publié le 25/10/2012
FIFBM 2012
FIFBM 2012
Djia Mambu (Africiné)
Djia Mambu (Africiné)
Alma Barkey (Uli Aumüller), réalisatrice.
Alma Barkey (Uli Aumüller), réalisatrice.
Hôtel Haïti, de Alma Barkey
Hôtel Haïti, de Alma Barkey
Carl Lafontant, réalisateur
Carl Lafontant, réalisateur
Harry Belafonte
Harry Belafonte
Stedman Graham
Stedman Graham
Winnie, de Darell Roodt
Winnie, de Darell Roodt

Avec pour mission de mettre en valeur davantage de films qui illustrent les réalités des Noirs, le Festival International de Film Black de Montréal (FIFBM) s'est fixé un défi de taille en se creusant une place au sein d'un milieu qui compte déjà nombre de festivals internationaux de films branchés sur les œuvres du Sud. C'est un festival qui se veut être le moteur du "cinéma black" au Canada, ce cinéma propre aux États-Unis et qu'on retrouve dans des manifestations comme le Festival international de film black de Miami, de San Diego, de Newark ou encore de Texas.

Créé en 2006 comme Festival du Film Haïtien, le FIFBM avait décidé de rebaptiser son festival en 2010 pour mieux s'adapter à la demande mais aussi à l'offre. Soit, de plus en plus de soumissions de films étrangers mais, surtout de moins en moins de films d'Haïti. En effet, la production cinématographique haïtienne s'avère bien trop limitée pour pouvoir fournir un festival qui grandit d'année en année.
Pour preuve, cette édition a présenté plus de 115 œuvres en provenance d'une quarantaine de pays durant une douzaine de jours, et à peine un film d'Haïti a été montré, Hôtel Haïti de la réalisatrice Alma Barkey (aussi connue sous le nom de Uli Aumueller). En réalité, l'auteure est Allemande. Son documentaire porte sur le fameux Hôtel Oloffson à Port-au-Prince qui a survécu au tremblement de terre de janvier 2010.


Extrait de Hôtel Haïti

Cette transition n'a cependant pas empêché le festival de conserver un caractère haïtien avec notamment une projection spéciale consacré à la série haïtienne Jij Jijem Byen de Carl Lafontant. Il s'agit de ne pas complètement perdre le public haïtien qui avait déserté peu à peu les salles du festival. De plus, beaucoup de films présentés au festival sont américains et donc en anglais, ce qui attire plutôt les (Noirs) anglophones plutôt que les Haïtiens francophones.


Vidéo de Harry Belafonte

Deux grosses pointures au festival

À défaut d'avoir des acteurs et réalisateurs de grande renommée, sauf exceptions près, les organisateurs ont misé sur des vedettes, davantage pour leur leadership que pour leur actualité cinématographique. Le public s'en est réjoui.
Il s'agit plus précisément du grand acteur et activiste Harry Belafonte ainsi que de Stedman Graham (auteur de best-sellers, enseignant et entrepreneur). Les deux Africains-Américains ont chacun reçu des prix spéciaux lors de soirées organisées en leur hommage. Une bonne façon de marquer le coup pour un petit festival qui se veut définitivement parmi les grands. Un moyen d'attirer les foules pas toujours évidentes à entrainer vers les salles d'un festival, hormis les cinéphiles eux-mêmes.


Vidéo de Stedman Graham

Les films Winnie de Darell Roodt (Afrique du Sud) qui retrace le parcours de Winnie Mandela en film d'ouverture et The Central Park Five de Ken Burns, David McMahon et Sarah Burns en clôture ont permis de combler peut-être ce manque d'interaction entre festivaliers et professionnels de l'industrie, ambiance propre aux festivals de films internationaux.

Une autre initiative est la mise en place du Festival du Film Québécois en Haïti qui a lieu depuis deux années au courant du mois de novembre. Sans oublier la projection de films d'Haïti lors du Festival culturel Haïti en folie à Montréal durant l'été.

par Djia Mambu

Palmarès de la 8eme édition du Festival du film Black de Montréal

MEILLEUR LONG-MÉTRAGE FICTION
iNSIDE STORY, de Rolie Nikiwe (Kenya, Afrique du Sud)

Mentions spéciales à:
Winnie, de Darrell Roodt (Canada, Afrique du Sud)
Sonny Boy, de Maria Peters (Pays-Bas)

MEILLEUR LONG-MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
DEAR MANDELA, de Dara Kell & Christopher Nizza (Afrique du Sud, États-Unis)

Mentions spéciales à:
The Central Park Five, de Ken Burns, Sarah Burns and David McMahon (États-Unis)
The Creators, de Laura Gamse (Afrique du Sud)

MEILLEUR MOYEN-MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
SARABAH, de Maria Luisa Gambale (Sénégal, États-Unis)

Mention spéciale à:
Duhozanye, A Rwandan Village of Widows, de Karoline Frogner (Norvège, Rwanda)

MEILLEUR COURT-MÉTRAGE FICTION
SLEEP, de Donald Conley (États-Unis)

Mention spéciale à:
Umkhungo, de Matthew Jankes (Afrique du Sud)

MEILLEUR COURT-MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
CARBON FOR WATER, d'Evan Abramson et Carmen Elza Lopez (États-Unis)

MEILLEUR COURT-MÉTRAGE ANIMATION
A FAMILY MAN, de The Rauch Brothers, Lizzie Jacobs (États-Unis)

Mention spéciale à:
MacPherson, de Martine Chartrand (Canada)

Films liés
Artistes liés
Structures liées
événements liés