Le documentaire du Sénégalais Lamine Diémé a été choisi par le jury, pour la recherche et la qualité de son auteur, selon les jurés. Lamine Diémé a tenu à dire qu'Écho c'est l'écho de la terre qui souffre, détruite par les agissements des êtres humains. Il a tenu à faire ce film pour alerter sur la dégradation de notre écosystéme. Une alerte écologique. Cette déclaration a été faite quand Lamine Diémé récupérait son premier prix.
Oui, Écho a eu deux prix ce vendredi. Avant celui du premier prix documentaire, il a reçu le prix du meilleur son. Le réalisateur sénégalais a appelé les cinéastes de sa génération à se rapprocher de leurs aînés. Ils sont toujours vivants, ils peuvent les aider à mieux exercer leur passion. Lamine Diémé a raflé deux millions.
Le prix Kodjo Ebouclé (Grand Prix de Clap Ivoire) a été remporté par Tao-Tao !, un film drôle du Burkinabé Adama Sallé. Il y traite des problèmes d'un jeune couple. Le mari stressé, débordé ne peut enceinter sa femme qui lui demande de lui faire des omelettes.
Tout le film repose sur la symbolique des œufs. Ceux qu'on voit dans le film sortent… de la normale, c'est le moins qu'on puisse dire. Et si ce qui importe dans un couple, c'est moins l'apparat, l'extérieur, que ce qui est dedans ? La fin du film contient la réponse du réalisateur.
Quant aux Jurés, ils l'ont choisi, à l'unanimité et lui ont donné le Grand Prix (dénommé "Prix Kodjo Ebouclé") de Clap Ivoire 2013.
Présidé par le cinéaste burkinabé Idrissa Ouédraogo, le jury a salué la simplicité de la narration, des prises de vues, et l'audace d'Adama Sallé.
En effet, le réalisateur n'hésite pas à filmer, à plusieurs reprises, Bineta, l'héroïne principale, dénudée. Au-delà de ces scènes de nues, l'actrice a su se transformer de petite ingénue en une femme fatale. Elle a décroché le Prix de la meilleure interprétation féminine. Tao-Tao ! a raflé cinq millions cinq cent mille francs CFA (5 500 000 FCFA), au total.
Black Street (2010) from Faolan Jones on Vimeo.
Oumy Régina Sambou,
Envoyée Spéciale
avec le soutien de la Direction Nationale de la Cinématographie (Sénégal) et l'Association Sénégalaise de la Critique Cinématographique (ASCC).