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RIFIC 2013 (Rencontres Internationales Des Films Courts)
Le film court honore son rendez-vous à Yaoundé
critique
rédigé par Pélagie Ng'onana
publié le 06/11/2013
Pélagie Ng'onana (Africiné)
Pélagie Ng'onana (Africiné)
Frank Olivier Ndéma, Délégué Général du RIFIC
Frank Olivier Ndéma, Délégué Général du RIFIC
Lampe (Lámpara), de Ruben Monsuy NDONG
Lampe (Lámpara), de Ruben Monsuy NDONG

Premières sorties de films, débats, soirée spéciale et atelier meublent principalement la 9ème édition des Rencontres internationales du film court du Cameroun (9-16 novembre).

Pour cette avant 10ème édition, le comité d'organisation des Rencontres internationales du film court (Rific) veut mettre le paquet. Le délégué du festival, Frank Olivier Ndéma dit vouloir donner déjà au public un avant goût de ce que sera la 10ème édition. Comme chaque année, depuis 9 ans, le format court aura donc sa fête du 9 au 16 novembre prochains dans la capitale camerounaise, Yaoundé. La programmation s'est enrichie avec des articulations susceptibles d'intéresser tous les acteurs du 7ème art.
Le menu principal c'est bien sûr la projection d'une soixantaine de courts métrages venus d'Allemagne, de France, des Etats-Unis, de Taïwan et du Cameroun ; avec en clôture la distinction des films primés dans les neuf catégories en lice. L'ouverture, le 9 novembre à l'Institut Goethe offre deux films. Le premier c'est Lampara (Lampe) de l'Équato-guinéen Ruben Monsuy Ndong, sélectionné à la récente édition du Festival de cinéma africain de Cordoba. Lampe a également reçu le prix Ceiba pour la meilleure production audiovisuelle nationale, lors de la 2ème édition du Festival du cinéma itinérant Sud-Sud de Guinée équatoriale. Surplus de Nathan Kaweb fera également l'ouverture des Rific. Le court métrage du Camerounais sera par ailleurs projeté au prochain Festival d'école de cinéma de Poitiers (29 novembre-8 décembre). "Presque tous les films retenus sont en avant-première", se réjouit le délégué du festival.

Le festival, encore dénommé Yaoundé-tout-court, tient depuis trois ans le pari de la formation. Après la production (en 2012 et 2013), l'atelier sur le scénario et le son, qui clôture ce cycle de formation, va du 6 au 16 novembre. La réalisatrice Françoise Ellong, coordonnatrice de l'atelier sera assistée du Français Jean Marc Cedot, et du Camerounais Ralain Nganmo. Le thème de cette édition "développement du cinéma et politiques publiques", réunira amateurs et professionnels autour d'un colloque, le 13 novembre à l'Institut Goethe. On retrouve comme panélistes Olivier Alexandre, sociologue, écrivain et chercheur en cinéma, Longin Eloundou, chercheur, Lawrence Neba, réalisateur, Avit Mandeng, producteur et puis un représentant du ministère des Arts et de la culture (Minac).
La 9ème édition des Rific c'est aussi le bonus avec la soirée spéciale courts métrages allemands, les meilleures productions de l'intervalle 2013-2014. Ce travail est en partenariat avec le Goethe Institut et le Festival Clermont Ferrand.

A la suite du Festival de films de femmes (Mis me binga) qui a abrité la première rencontre, les Rific accueillent cette année le second rassemblement des directeurs de festivals. En filigrane, le partage d'expériences, définir des objectifs communs pour se construire une visibilité sur le plan local et international. "Le constat que nous faisons c'est que le cinéma est un peu le maillon faible, en termes d'organisation et de soutiens", regrette Frank Ndéma. Son festival notamment attend toujours la promesse de soutien faite par le Minac depuis l'édition dernière. Les organisateurs qui estiment jusque là avoir fait leurs preuves, s'indignent de ne pas être encouragés par leur gouvernement. Sans pour autant baisser les bras, la petite équipe de bénévoles veut tenir le pari de se positionner, au fil des années, en un festival de référence du film court.

Pélagie Ng'onana

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