Le film Des étoiles, premier long-métrage de la réalisatrice sénégalaise Dyana Gaye, est en compétition lors de la 25-ème session des Journées cinématographiques de Carthage, prévue du 29 novembre au 6 décembre, annonce le comité d'organisation dans un communiqué dont l'APS a obtenu copie.
Ce film est sur la liste des 15 films venant de 14 pays, en compétition dans cette catégorie. Les autres films viennent d'Afrique du Sud, d'Algérie (2), du Burkina Faso, d'Egypte, d'Irak, de Jordanie, du Kenya, du Liban, du Maroc, du Nigeria, de Palestine et de Syrie précise la même source.
Trailer - DES ETOILES, 2013, Dyana Gaye, Senegal / France, 88mins
Le jury de la section "long-métrage" est présidé par l'acteur américain Dany Glover, avec comme membres la musicienne Rima Kcheich (Liban), le réalisateur Moussa Touré (Sénégal), la réalisatrice Selma Baccar (Tunisie), l'actrice Menna Shalabi (Egypte), le réalisateur Nadir Moknèche (Algérie), Renato Berta (Suisse).
Par ailleurs, le réalisateur sénégalais Ousmane William Mbaye est membre du jury de la section ‘'documentaire'', laquelle met en compétition 19 fims de 14 pays. Ce jury est présidé par le journaliste et critique d'art libanais Pierre Abi Saab.
16 courts-métrages sont en compétition, tandis que 12 films tunisiens sont concurrents dans une "compétition nationale" et 36 autres films sont inscrits dans un panorama dénommé "Cinémas du monde".
Le programme de cette édition des Journées cinématographiques de Carthage comporte un hommage au documentariste sénégalais Samba Félix Ndiaye (1945-2009). Sont projetés ses films Trésors des poubelles, (1989), Dakar-Bamako (1992), Cinés d'Afrique (1993), Ngor, l'esprit des lieux (1994), Un fleuve dans la tête (1998), Lettre à Senghor (1998), Rwanda pour mémoire (2003) et Questions à la terre natale (2007).
Le documentariste syrien Omar Amiralay (1944-2011) est aussi honoré. ‘'Ces deux grands réalisateurs de films documentaires se seront confrontés au réel et à sa complexité dans des contextes où il n'était pas de bon ton de donner à penser le monde par le truchement d'une caméra'', justifie le Délégué général Ikbal Zalila.
Il ajoute : "Leur rendre hommage c'est rappeler que le documentaire art politique par excellence est aussi une éthique et une esthétique. C'est aussi dans un même mouvement inscrire la jeune génération de réalisateurs de films documentaires de la région dans une filiation".
Dans l'éditorial publié sur le site du festival, le directrice de la manifestation, Dora Bouchoucha relève que cette 25-ème session des Journées cinématographiques de Carthage revêt "un sens tout particulier cette année, cinématographique bien sûr mais aussi historique et politique.
Notre petit pays qui a décidé un changement chez lui, a encouragé l'ensemble de la région à se prendre en main, il demeure aujourd'hui un laboratoire pour les libertés'', écrit-elle, soulignant qu'une autre innovation va marquer les JCC 2014, à savoir le passage du Festival à l'annualité.
Pour Mme Bouchoucha, "cette décision permettra au public tunisien de voir la production cinématographique nationale et internationale de l'année à l'instar de tous les grands festivals".
Article publié sur APS (le 14 novembre 2014) : www.aps.sn/newsedit/spip.php?article135247
