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Entretien avec Hicham Ayouch, par Amina Barakat
"Dans mes films je suis toujours à la recherche de l'émotion"
critique
rédigé par Amina Barakat
publié le 17/04/2015
Hicham Ayouch, réalisateur marocain
Hicham Ayouch, réalisateur marocain
Amina Barakat (Africiné)
Amina Barakat (Africiné)
Didier Michon, Slimane Dazi et Emilia Derou-Bernal, dans Fièvres
Didier Michon, Slimane Dazi et Emilia Derou-Bernal, dans Fièvres
Tony Harrison, dans Fièvres
Tony Harrison, dans Fièvres
Didier Michon et Slimane Dazi, dans Fièvres, 2014
Didier Michon et Slimane Dazi, dans Fièvres, 2014
Farida Amrouche, actrice (Fièvres)
Farida Amrouche, actrice (Fièvres)
Didier Michon, acteur (Fièvres)
Didier Michon, acteur (Fièvres)

Hicham Ayouch compte parmi les personnalités qui ont créé l'événement au Maroc. Ce jeune réalisateur franco- marocain a commencé sa vie active par le journalisme. Ce métier l'a emmené à embarquer dans le monde du cinéma comme scénariste. Ensuite il franchit le pas pour se lancer dans la réalisation de films documentaires d'abord, puis des longs métrages qui ont cartonné dans plusieurs festivals, notamment son dernier film, Fièvres, nominé au FIFM (Festival international du cinéma de Marrakech) et récompensé par le grand Prix "Etalon d'or" au FESPACO 2015, à Ouagadougou.
Pour en savoir plus, Hicham Ayouch a bien voulu accorder une interview au Magazine en ligne Africiné.

Vous avez commencé votre carrière en tant que journaliste pour enfin arriver au cinéma sous la casquette de réalisateur, est-ce une volonté de votre part ?

Journaliste, c'était bien une volonté de ma part, car depuis mon jeune âge j'ai voulu en faire mon métier. Alors que devenir réalisateur est un pur accident de parcours ou je dirais plutôt un accomplissement de la vie. Cette bascule résulte du fait que j'ai toujours aimé faire le terrain, les enquêtes. D'ailleurs c'est bien là où j'ai appris les abc du travail audio-visuel, qui m'a tout de suite fasciné et accroché au monde magique du cinéma.



Vous avez beaucoup travaillé sur le documentaire, était-ce un choix ?

Effectivement, j'ai travaillé en premier lieu sur le documentaire qui demande beaucoup de réflexion surtout au niveau de l'écriture filmique qui doit être spécifique et nécessite une grande précision. Cela représente un intérêt majeur chez moi puisqu'il permet un voyage au cœur de l'histoire. Donc, je considère cette expérience comme un visa de passage à la fiction.

Depuis le début de cette année (2015) vous êtes très médiatisé grâce aux prix, nominations et la projection de "Fièvres" en France. Qu'est ce que cela vous fait ?

Oui, c'est un fait mon ego a été un peu flatté, sans plus. Sauf que cela reste une motivation pour mieux faire et multiplier mes efforts pour un produit meilleur. Je note aussi que dans ce domaine il y a énormément de travail, une vraie bataille au niveau de la production. Cette problématique qui est généralement le centre de toute fabrication de film est un vrai calvaire pour les réalisateurs dans le monde entier.
Dans l'industrie cinématographique, ce volet reste relatif, le Maroc, par exemple, octroie des subventions aux candidats à la réalisation qui peuvent être très importantes, alors que dans d'autres pays, c'est plus difficile de se faire subventionner excepté en France, où la comédie peut facilement être financée,pour la simple raison que ce genre de film est très demandé et apprécié par le public.

Pour le réalisateur que vous êtes, quels sont les sujets qui vous tiennent à cœur ?

En fait, je suis souvent à la recherche de l'émotion, et ce qui m'intéresse le plus dans le cinéma, c'est l'histoire et les personnages. Bref, je suis ouvert à toute création en donnant une vaste liberté à l'imagination qui n'a d'ailleurs pas de limite.

"La femme m'inspire beaucoup"

La femme facteur indispensable dans la vie, que représente-t-elle dans vos films ?

Les femmes sont une source d'inspiration, c'est pourquoi j'aime exprimer la part de féminité qui est en moi.

On parle beaucoup de cinéma au féminin, est -ce que vous y croyez ?

Oui je crois en cela, car la gente féminine a évolué et réussi sa carrière bien que le milieu patriarche qui l'entoure ne l'a pas gratifiée. Déjà, elle est sur le podium en tant qu'actrice - les exemples sont très nombreux - ensuite réalisatrice. Alors il n'y a pas de raison qu'elle n'ait pas la place qu'elle mérite dans le 7ème art. En plus son regard est complètement différent de celui de son collègue, surtout en matière des causes féminines. Signalons aussi le nombre très important des réalisatrices marocaines au Maroc ou ailleurs.

À votre avis, est-ce que le cinéma marocain se porte bien ?

Je le pense, on enregistre une production annuelle assez importante, soit au niveau du court ou du long métrage, et puis le nombre des faiseurs d'image augmente au fil des années, reste à améliorer la qualité de la production.

Des projets dans l'air ?

Je peux juste dire qu'il y a deux ou trois, le reste on le verra bien.

par Amina Barakat

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