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Entretien avec Eric Nougloï, Délégué Général du Rebiap 2016
"De grandes activités, notamment une formation, des distinctions, des hommages …"
critique
rédigé par Hector Tovidokou
publié le 19/11/2016
Eric Nougloï, Délégué Général du Rebiap 2016
Eric Nougloï, Délégué Général du Rebiap 2016
Hector Tovidokou (Africiné Magazine)
Hector Tovidokou (Africiné Magazine)
Rebi@p 2016
Rebi@p 2016
Rebi@p 2014
Rebi@p 2014
Rebi@p 2013
Rebi@p 2013
feu Clément Dognon
feu Clément Dognon


En prélude à la prochaine édition du Festival, de la Rencontre des belles images africaines à Parakou (Rebi@p) qui se tiendra du 21 au 27 novembre 2016, nous nous sommes rapprochés de son fondateur, Eric Nougloï. Il nous a parlé de la thématique de cette édition, des activités et bien d'autres actions qui vont contribuer à la réussite.


En attendant de nous parler des activités prévues à cette édition-ci, quel bilan faites-vous des quatre dernières précédentes ?

Des éditions qui se sont succédées, nous retenons une amélioration progressive du point de vue organisationnel, ce qui fait grandir le festival et le tend vers un professionnalisme. Au fil des ans, l'accompagnement de nos différents partenaires montre clairement que l'évènement retient l'attention.

Quelles sont les innovations de cette édition?

Elles se signalent à travers un certain nombre d'activités tel que la formation de 10 cinéastes à l'écriture de scénario de fiction et documentaire. Elle vise l'amélioration qualitative des productions cinématographiques du Bénin et de l'Afrique de l'ouest. Cette formation la première activité du REBIAP : elle est en prélude du festival de cette année. Elle se concrétise par un atelier de formation de 50 heures, réparties en 6 jours (du 04 au 10 avril 2016).
Le scénario écrit durant la formation est ensuite tourné pour faire une production en format HDV, d'une durée de 52 minutes, en version originale français. C'est un épisode d'une série télé dont la tonalité est comique. Les personnages sont caricaturés à fond et nous donnent à voir le ridicule des situations qu'ils vivent. Sous la houlette du réalisateur béninois Ignace YECHENOU (Ayaba, 2002 avec Claude Balogoun ; Bolognissè, 2001 ; Ministre, 2014), le tournage a lieu à Bohicon, Cotonou et Parakou.
On a prévu un marché de 15 jours pour alimenter la vente des biens et services du cinéma et favoriser des projets communs.
Enfin, on a programmé une exposition de deux mois sur les films antérieurement célébrés. C'est donc cinquante cinq jours pour célébrer, en visuels, les films antérieurement accueillis aux REBIAP et avec quelques photos qui valorisent la ville de Parakou.

Quel est le thème de Rebi@p 2016 ?

Nous l'avons intitulé "La politique cinématographique béninoise à la croisée des chemins". Il s'agit de quatre séances de causerie et de réflexion entre les différents intervenants du cinéma (les créateurs, les techniciens, les partenaires financiers, les diffuseurs et les autorités en charge du cinéma). Chacune des séances tourne autour d'une thématique du cinéma. Le but étant de faire avancer la réflexion sur ce sujet et de contribuer à l'amélioration qualitative de la politique culturelle dans le domaine du cinéma. A cet effet des communications sont présentées par des spécialistes de la thématique choisie.
Ainsi le réalisateur du long métrage de fiction "IRONU (1985), François Sourou Okioh fera une conférence intitulée "Importance et retombées d'un festival de cinéma pour une commune : cas des Rebi@p pour la mairie de Parakou". Une seconde conférence portera sur "Art culture et politique, quelles relations nouvelles pour une vrai dynamique de développement du Bénin". Quant à Désiré Eyaméogo et Julien Atchade, ils parleront des "Limites des acteurs culturels face à leur implication dans la vie politique".
Pour finir, on aura une communication intitulée "Regard sur les thématiques abordées par les films béninois : forces et faiblesses". Elle nous permettra de développer des sous-thèmes sur l'historique du cinéma béninois et les typologies des films béninois (impact des films béninois sur la population).

Quels sont les prix en jeu ?

A l'occasion d'une soirée de gala, le festival REBIAP distinguera les films et leurs auteurs, en vue de les encourager d'une part et de renforcer leur reconnaissance. Elle se déroule à la dernière soirée de l'édition dont elle marque d'ailleurs la fin. Au cours de la cérémonie, sept prix au total sont décernés, pour la réalisation, l'image, le son, le montage, le meilleur acteur, la photo et le meilleur film (prix du Public).

Cette édition rend également des hommages aux acteurs du cinéma africain. Qui sont les heureux nominés ?

Cette activité qui se concrétise par une séance de dépôt de gerbes en hommage à des figures du cinéma Africain, s'inscrit dans l'atteinte de l'objectif du festival. Elle a aussi pour vocation de créer chez les professionnels du cinéma un sentiment de reconnaissance et une envie de mériter par leur travail, une place dans la mémoire des hommes. D'un autre côté, il est question de tourner le regard des populations en général sur les artistes honorés, leur vie et leur parcours. La cérémonie de dépôt de gerbe a lieu en présence des autorités politico-administratives, de la presse locale et internationale des populations et des professionnels du cinéma. Elle sera prolongée par la présentation des disparus et de quelques unes de leurs œuvres. Par ailleurs, l'édition du REBIAP sera sous titrée au nom de cette figure en question. Ainsi nous avons "REBIAP 2016 - Édition Clément DOGNON", du nom de ce journaliste béninois assassiné en décembre 2015. Cette appellation apparaîtra dans toutes nos publications et sur nos supports de communication.

Propos recueillis par Hector Tovidokou

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