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JCC 2017: retour aux fondamentaux
critique
rédigé par Falila Gbadamassi
publié le 02/11/2017
Falila Gbadamassi est rédactrice à Africiné Magazine
Falila Gbadamassi est rédactrice à Africiné Magazine
Néjib Ayed, Directeur des JCC
Néjib Ayed, Directeur des JCC
Tahar Chériaa, regretté fondateur des Journées cinématographiques de Carthage
Tahar Chériaa, regretté fondateur des Journées cinématographiques de Carthage
Lamia Belkaied-Guiga, Déléguée Générale des JCC
Lamia Belkaied-Guiga, Déléguée Générale des JCC

La grand-messe du cinéma arabo-africain démarre le 4 novembre 2017 en Tunisie. Cette 28e édition se veut une restauration de ce qui a fait "la gloire et l'éclat" des célèbres Journées cinématographiques de Carthage.


"C'est un festival qui a 50 ans + 1", lançait à Cannes en mai 2017 Néjib Ayed, le directeur général des Journées cinématographiques de Carthage (JCC). Et à bien des égards le jeune festival cinquantenaire a décidé de faire peau neuve… en retrouvant son essence et ses origines. "C'est un festival militant qui, ces dernières années, est rentré dans une logique bling bling, qui n'est pas la meilleure", constatait Néjib Ayed, il y a quelques mois.
"Notre objectif est (…) de (lui) redonner son éclat, de lui restituer sa gloire et de se fixer la qualité comme label, tout en scrutant les horizons à partir du legs acquis", a-t-il renchéri lors de la conférence de presse du festival le 19 octobre 2017, à Tunis.
Pour sa 28è édition (du 4 au 11 novembre 2017), les JCC retrouveront notamment leur logo d'origine. Ainsi ce festival "qui a ses propres objectifs", rappelle son directeur, et qui, par conséquent, "n'est en concurrence avec aucun autre" confirmera son engagement premier, à savoir "la promotion des cinématographies arabes et africaines".

Une compétition officielle pour les films documentaires

Pour mener à bien sa mission, celle de "donner un podium à ces cinémas sur le plan international", les JCC 2017 ont procédé "à quelques changements", notamment révélés sur la Croisette par Nejib Ayed.
D'abord, la compétition des films documentaires a été rétablie, l'occasion de "donner la parole aux jeunes" cinéastes qui se lancent plus facilement dans le documentaire parce que plus facile d'accès. Toujours à propos des jeunes pousses du cinéma, le Tanit d'or pour la meilleure première œuvre de long-métrage (Prix Tahar Cheriaa, du nom du fondateur des JCC) ne sera plus décerné dans le cadre d'une compétition spécifique mais par un jury qui aura un regard transversal sur la programmation des JCC.
Ensuite, l'ouverture sur le monde du prestigieux festival tunisien sera davantage soulignée. "Nous sommes aussi un festival tricontinental (Afrique, Asie et Amérique). Ce que l'on a un petit peu oublié sur les dix dernières années mais il (faut) y revenir ". C'est chose faite avec la sélection 2017 qui accueille deux sections dédiées à l'Amérique latine et à l'Asie. L'Argentine et la Corée du Sud seront d'ailleurs "honorées" cette année à travers des "focus". Tout comme, l'Algérie et l'Afrique du Sud.

Produire en Afrique
Les JCC renforcent également leur aspect professionnel. "Douze des huit films" participant à la 4 édition de l'atelier Takmil (qui signifie "finition" et qui se tient du 6 au 8 novembre 2011) devraient recevoir des bourses, assurait en mai 2017 Nejib Ayed.
L'autre évènement professionnel, le Producers Network, plateforme dévolue aux porteurs de projets africains et arabes pour avoir l'opportunité de donner corps à leurs œuvres est une façon pour les JCC de contribuer au financement de la production cinématographique africaine et arabe. "C'est important que des jeunes producteurs et réalisateurs puissent avoir cette possibilité sur une terre africaine", plaide le directeur des JCC. Dans la même optique, le Carthage ciné-promesses (compétition dédiée aux œuvres des étudiants) se "recentre sur les écoles arabes et africaines".
A noter que pour 2017, la valeur des prix a été doublée. "L'argent fait le cinéma", faisait remarquer Néjib Ayed en mai 2017. Quatorze films de fiction et 14 documentaires sont en compétition officielle, dans leur catégorie respective, pour le Tanit d'or.
Pour la déléguée générale des JCC, Lamia Belkaied Guiga, le cru 2017 des JCC pourrait ainsi être résumé : "Fictions ou documentaires, longs ou courts métrages, peu importe la forme ou le genre, les films proposés au public évoquent des thématiques actuelles telles que la migration, l'injustice et l'intégration et sont porteurs de messages d'amour, de paix et de tolérance".

Falila Gbadamassi

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