Vendredi 04 mars 2005

Le combat est rude. Celui du cinéma africain certes, mais celui de la critique l'est encore plus. Souvent considérée comme un parent pauvre, la critique africaine tient à jouer le rôle qui lui incombe, à assumer sa responsabilité même quand c'est au prix de la difficulté et de la douleur. C'est dans cette perspective que ses représentants se sont réunis à Carthage il y a quelques mois. C'est pour cet objectif que la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique a été fondée. Africiné s'inscrit dans la continuité de cet effort, commencé depuis 2003, de créer un espace d'expression qui profite à de jeunes plumes. Ce bulletin édité à l'occasion du FESPACO et en autofinancement est le fruit d'un atelier organisé par la FACC au profit de jeunes journalistes burkinabés.

Les difficultés rencontrées pour qu'il paraisse à temps et dans les conditions voulues témoignent des obstacles auxquelles l'équipe a dû faire face. Mais il y a une énergie telle que les jeunes rédacteurs se battent avec acharnement contre tous les handicaps de formation et les problèmes d'organisation afin qu'Africiné soit vu au FESPACO. La volonté de concrétiser et de défendre ces acquis se traduit par des contributions de plus en plus abondantes, mais surtout des textes qui font montre d'une progression certaine au fur et à mesure de l'avancement de l'atelier.

Pour l'équipe de la FACC, cette édition aura déjà été un moment de vérité. C'est là un premier pas vers la réalisation de son programme d'action établi lors de sa fondation et défini dans sa charte. Il y a une grande satisfaction à voir ces jeunes qui mettent toute leur énergie dans ce travail de prise de parole, d'appropriation de la parole à travers laquelle il y a une volonté de se saisir de sa propre image.

Il est vrai que la visibilité de ces actes de prise de possession est importante. Mais ce qui l'est encore plus, c'est le travail qui est fait en amont. La rencontre d'un ensemble de critiques confirmés avec de jeunes journalistes, les échanges qui ont lieu ne sont rendus visibles qu'en partie. Le lecteur comprendra que la synergie qui s'est produite lors de cette édition du FESPACO est un iceberg dont le bulletin n'est que la partie saillante. Quant à la partie immergée, elle aura un écho dans les prochaines rencontres, mais surtout dans la vitrine qui fédérera toute la critique africaine, www.africine.org.

FACC

<><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><>< INTERVIEW DE ISMAEL FERROUKHI (Cliquez sur le lien)

Tchad : Mahamat- Saleh HAROUN : "L'Histoire de notre cinéma doit être transmise à une jeunesse capable de la pérenniser" (Cliquez sur le lien)

Les indignes du palais revisités par Mwézé D. Ngangura (Cliquez sur le lien)

LA CRITIQUE AFRICAINE DECORTIQUEE AU 19EME FESPACO (Cliquez sur le lien)

Un Voyage spirituel et de découverte (Cliquez sur le lien)

La critique, une question de formation ? (Cliquez sur le lien)