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Rokhaya NIANG
Portrait
critique
rédigé par Zouhour Harbaoui
publié le 23/10/2006

Rokhaya Niang, une élégante jeune femme svelte et élancée, à la peau douce d'un "ébène" éclatant nous avait déclaré, il y a quelque temps déjà, qu'elle "n'est pas belle" ; une modestie tout à son honneur. Mais son physique a de quoi crever l'écran. Il en a été ainsi dans le film sénégalais de Mansour Sora Wade, Le Prix du pardon et dans Madame Brouette de Moussa SÈNE Absa.

Rokhaya est arrivée un peu par hasard dans le monde du cinéma.
Hôtesse pour des marques de cigarettes, elle faisait en même temps du mannequinat pour des créateurs sénégalais de mode.
Aimant le cinéma et ayant toujours rêvé de tenir un rôle, Rokhaya Niang s'est décidée à se présenter au casting proposé pour Le Prix du pardon. Elle obtint le rôle de Maxoye, parmi toutes les filles présentes.

Lorsque nous lui avons demandé ce qu'elle pensait de son personnage, Rokhaya Niang nous a répondu : "Je ne suis pas comme Maxoye dans la vie. On m'a demandé de rentrer dans ce personnage, je l'ai fait. Maintenant c'est fini. Je suis redevenue Rokhaya", avant d'ajouter : "Le fait que Maxoye soit provocatrice, parfois même méchante, c'est normal parce qu'elle a beaucoup souffert, qu'elle a perdu son ami".

Maxoye est morte et enterrée ! Vive Rokhaya Niang !

Maintenant, la jeune femme voudrait jouer dans des films d'action, ce qui est dans la continuité des choses puisque Rokhaya est une adepte des arts martiaux et surtout du taekwondo qu'elle pratique.

Peut-être que la nouvelle génération de cinéastes noirs-africains lui offrira cette chance. D'ailleurs, Rokhaya Niang en a connu les prémices avec Madame Brouette (ou L'extraordinaire destin de Madame Brouette) de Moussa Sène Absa ; film pour lequel elle a obtenu le prix d'interprétation du meilleur rôle féminin aux Journées Cinématographiques de Carthage 2004. Madame Brouette est l'histoire d'une "femme qui décide d'en finir avec les hommes et de faire sa vie toute seule. Cette résolution ne l'empêchera pas de tomber amoureuse d'un homme charmant en apparence mais qui se révélera être un vrai bougre"… Une voie royale l'attend, peut-être, au bout du chemin.

Assister à des festivals permet à Rokhaya Niang de faire des découvertes. "Si j'étais restée à Dakar, nous a-t-elle déclaré, je n'aurais jamais vu les films présentés".
Rokhaya Niang, qui n'a pas "fait l'école du cinéma", tire quelque chose des films qu'elle visionne. "Quand je vois un film, c'est comme si j'étais à l'école. Je regarde le jeu de l'acteur".
Un apprentissage du métier qui peut l'emmener loin…

Zouhour HARBAOUI

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