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5ème Festival International du Film de Ouidah, Quintessence
06-10 janvier 2007, Ouidah (Bénin)
critique
rédigé par Charles Ayetan
publié le 18/01/2007

La cinquième édition du Festival International du Film de Ouidah, Quintessence, qui s'est déroulée du 06 au 10 janvier 2007 au Bénin a vu le couronnement du film Si le vent soulève les sables (95 min), de Marion Hänsel (Belgique). Ce film a remporté le trophée du Python Royal, le Grand prix du festival. C'était au soir du 10 janvier dans l'amphithéâtre de l'Institut Régionale de Santé Publique de Ouidah, partenaire de ce festival.
Le clou du festival est l'hommage au cinéaste ivoirien Henri Duparc qui nous a quitté le 18 avril 2006. Pour l'occasion, son épouse, veuve Henriette Duparc était présente tout au long du festival. Un Prix Henri Duparc a été créé à cet effet en vue d'immortaliser ce grand artiste. Ce prix qui a sanctionné le film le plus drôle dans la section "Film d'Humour" a été remporté par Bul Deconné ! (75 min) de Marc Picavez et Massaër Dieng.
La nouveauté de Quintessence cette année est que le festival s'est déroulé sous le signe de la décentralisation. Trois villes ont ainsi été touchées par ce rendez-vous international du cinéma africain, à savoir : Ouidah, Cotonou et Porto-Novo.
Les manifestations ayant marqué Quintessence 2007 ont connu la participation effective de plusieurs réalisateurs, comédiens, cadreurs, journalistes, étudiants en cinématographie et cinéphiles venus de tous les coins du Bénin, de Belgique, de Côte d'Ivoire, de France, de la Guinée et du Togo.
Au nombre des participants, on peut signaler les réalisateurs : Thierry Michel (Belge, auteur de Mobutu Roi du Zaïre et de Congo River…), Mama Keïta (Franco-guinéen, auteur du film Le sourire du serpent), Jacques Do Kokou (Togolais, auteur du premier film togolais de fiction, Kouame), Jémima Catraye (Béninoise, auteur du documentaire Juste un peu d'amour), Jean Odoutan (Béninois, auteur de La valse des gros derrières).
Deux ateliers de formation y ont été tenus à savoir : l'atelier d'écriture de scénario et documentaire avec le réalisateur franco-guinéen Mama Keïta à Ouidah et l'atelier de critique cinématographique avec le journaliste camerounais Jean-Marie Mollo Olinga à Cotonou.
Pendant ce festival, plusieurs dizaines de film ont été projetés dans le grand amphithéâtre de l'Institut Régional de Santé Publique (IRSP) de Ouidah en face du site de Quintessence, au Centre Culturel Français de Cotonou et dans les quartiers en plein air dans les villes de Ouidah, de Cotonou et de Porto-Novo.
Par ailleurs, deux tables-rondes ont enrichi cette rencontre. Les thèmes : "Prolifération des écoles de cinéma en Afrique subsaharienne : avantages et inconvénients" et "Mondialisation et Avenir du cinéma africain" ont respectivement été animés les 8 et 9 janvier 2007 par des professionnels du cinéma africain dont le professeur Bonaventure Assogba, M. Christian Zossou et M. Emile Désiré Olougoudou.
Le 10 janvier, c'était la journée dédiée à Léopold Sédar Senghor avec des projections sur sa vie d'homme d'Etat et d'homme de lettre. La matinée de cette journée a été consacrée à un débat animé par le professeur Honorat Agessy du Bénin sur le respect de la diversité des cultures et des civilisations ainsi que le dialogue entre les peuples.
Le Festival International du Film de Ouidah, Quintessence, est une initiative de M. Jean Oudoutan, réalisateur béninois et délégué général de Quintessence. Ce rendez-vous international du film et de l'audiovisuel contribue au développement du cinéma, vecteur des cultures africaines et mondiales et outil important de développement de nos pays et des peuples.

Charles Ayetan
AJCC-TOGO

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