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Vive les vierges !
entretien avec Tunde Kelani, réalisateur de The narrow path (Nigeria, 2006).
critique
rédigé par Sitou Ayité
publié le 20/03/2007
Sitou Ayité
Sitou Ayité
Tunde Kelani
Tunde Kelani
The Narrow path (Le vase brisé)
The Narrow path (Le vase brisé)
The Narrow path (Le vase brisé)
The Narrow path (Le vase brisé)

The narrow path (La voie étroite) est une adaptation du roman The virgin de Bayo Adebowale. Le film raconte l'histoire d'Aweyo promise en mariage à Odejimi. Le soir de ses noces, son mari découvre qu'elle n'était pas vierge. Le mariage d'Aweyo devient l'affaire de toute une communauté. The narrow path est en compétition officielle Tv-vidéo. Nous sommes allé à la rencontre du réalisateur Tunde Kelani qui œuvre à changer les préjugés de certains critiques et médias sur les films nigérians.

Africiné : Pourquoi avoir choisi le thème de la virginité pour votre film ?

TK : Pour deux raisons. La première, les femmes africaines jouent un rôle important dans notre société et ne sont pas bien représentées sur le plan politique, social et culturel ; donc nous devons aider les femmes à contribuer au développement de l'Afrique.
La deuxième raison est que ce film étant une adaptation d'un roman, je voulais faire une jonction entre la littérature et le cinéma, parce que j'ai constaté qu'on ne lit pas souvent en Afrique. J'ai donc utilisé les ressources de la littérature pour exposer l'histoire de notre culture au monde.

Africiné : Et vous, pensez-vous qu'on doive arriver vierge au mariage ?

TK : Mon film n'est pas un plaidoyer pour que les filles demeurent vierges avant le mariage, mais c'est une tentative de documenter. À une époque de notre histoire, cette coutume existait. Je ne pense pas personnellement qu'il y ait un mal à être vierge. La virginité est aussi une forme de protection contre le sida.

Africiné : Dans le film, Abigaïl est une femme de caractère. Pourquoi ce choix ?

TK : Si les femmes ont accès à l'éducation au même titre que les hommes, elles peuvent jouer un plus grand rôle dans la société. Les hommes ne prendront plus l'avantage sur elles et les femmes ne seront plus en arrière-plan. Ceci pour dire que l'éducation n'est pas importante pour les hommes seulement mais aussi pour les femmes.

Africiné : Pensez vous que les hommes sont responsables du fait que la femme soit en arrière plan dans la société africaine ?

TK : Je ne dirai pas que c'est la faute des hommes, mais nous devons juste regarder l'aspect positif de notre culture et nous concentrer sur comment développer notre continent africain.

propos recueillis par
Sitou Ayité (Togo)

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