Henri Duparc a rejoint les cieux le 18 avril 2006. À l'occasion de l'anniversaire de sa mort, une série de manifestations aura lieu pour rappeler son immense contribution à un cinéma chaleureux et abonné à la magie du rire.

À sa mort, le cinéma d'Afrique a poussé comme un cri de détresse, par crainte d'un désert s'afficher dans ses rangs. Ils ne sont pas en effet nombreux les cinéastes africains qui, sous couvert d'en rire, indexent les graves problèmes de société en réconciliant le public avec la bonne humeur. À ce titre, Henri Duparc a été un bienfaiteur public, un lien utile entre le drame et ses faces souriantes. C'est cet homme qui sera fêté les 19, 20 et 21 avril à travers une série de manifestations dédiée à sa mémoire. Déjà le 18 avril, une messe aura lieu à cet effet. "Le jour d'ouverture des festivités, le 19 avril, il y aura à l'hôtel Ivoire une rétrospective vidéo avec des témoignages de techniciens, d'acteurs qui viendront de la sous-région et d'Europe", informe la fille du disparu, Anne Marie Duparc. Une exposition photo de toute sa carrière attendra aussi le public, qui aura sous les yeux les DVD des 7 longs métrages sur des étals. Une aubaine inespérée pour ceux qui rêvent d'étoffer leur collection avec des films qui ne meurent jamais. Vendredi matin fera place à un débat animé à 10h par le professeur Séry Bailly. Le cinéaste Timité Bassory et le journaliste Michel Koffi seront à la table de séance. C'est autour du thème : "Henri Duparc, un regard, un choix, un cinéma : la satire sociale". Le célèbre long métrage Rue princesse sera projeté gratuitement à la place Ficgayo de Yopougon à 20h30. Samedi ouvrira la nuit du cinéma à partir de 20h où un ticket de 2500 Fcfa donnera droit à toutes les salles et à toutes les projections des films d'Henri Duparc et ce, jusqu'à 7h. Si la salle de l'Ivoire est acquise, d'autres devraient rejoindre le cercle des projections grâce aux discussions engagées. A noter que cet anniversaire pourrait dévoiler deux courts-métrages jamais diffusés : Je m'appelle Fargass et Dent blanche. Parallèlement, les hommages continuent dans les grands rendez-vous internationaux du septième art pour saluer le travail du disparu. Après les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) et le Fespaco récemment, c'est Vues d'Afrique (Montréal) qui se prépare à fêter Duparc. "Toute cette série d'hommages me rassure car mon père a dédié toute sa vie au cinéma. Un an après sa mort, il est toujours dans le cœur des gens ; il reste une référence", se réjouit Anne Marie Duparc.

Fortuné Bationo