Si les majestueux paysages, les maisons en ruine ou abandonnées, le cimetière qui constitue les trois quarts de la ville, les terrains montagneux, rocheux retiennent l'attention de certains spectateurs, c'est davantage la misère des gens luttant vaille que vaille pour s'accrocher à la vie qui donne sa tonalité au film.
L'eau est source de vie dit-on. La citerne comme son nom l'indique est un contenant d'eau dans les villes rocheuses et montagneuse, comme les oasis dans les pays sahéliens où l'eau est rare et que le gouvernement en se préoccupant peu des populations y mettent à leur disposition quelques insignifiantes citernes d'eau. Le premier sur les lieux a plus de chance que ses successeurs. Habillés comme les sans abri, deux responsables, vieux et pères de familles vont se retrouver tous les matins autour d'une citerne. Sans paroles, théâtralement, ils se bagarrent sans contact, se mitraillent des yeux pour recueillir vainement les quelques gouttes d'eau restant. Ils sont rapides et font les mêmes actions de riposte. C'est spectaculaire, humoristique, mais touchant par la lutte de ces deux sexagénaires.
Dans certains pays de l'Afrique, le problème de l'eau est critique. C'est le résumé de l'histoire qu'a créée le réalisateur tunisien Oueslati en réunissant les acteurs Mongui Werffeli et Hedi Zoglami. Pendant douze minutes, le spectateur est accroché et curieux de savoir la suite.
Lauréat de la catégorie court métrage du festival international de film de Ouidah, Quintessence 2008, ce film peint un sujet pertinent de la société surtout africaine qui a été vite compris les élèves membres du jury de la catégorie. Ce film était à la compétition officielle du festival court métrage dénommé "Méditerranéen" en 2006 et sélectionné officiellement au festival international de films de Dubaï intitulé "Arabian Nights" en 2006.
Hector Tovidokou