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"Je veux être une grande réalisatrice en Afrique''
Portrait de la Guinéenne Binta Bah
critique
rédigé par Hector Tovidokou
publié le 23/01/2008

Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années dit-on. La relève du cinéma africain est en chantier. C'est ce q'on peut remarquer à travers les ateliers de formations organisés dans le cadre des festivals de cinéma en Afrique.

Ils sont nombreux, ces jeunes réalisateurs, scénaristes engagés à relever le défi du cinéma africain. On les retrouve dans presque tous les festivals. Parmi ceux-ci, on peut remarquer la demoiselle Binta Bah, de nationalité guinéenne. Étudiante à l'Institut supérieur des arts de Guinée, Binta est dans sa cinquième année de spécialisation réalisation et scénarisation. C'est la deuxième fois qu'elle participe au festival international de films de Ouidah dénommé ''Quintessence'' en atelier d'écriture de scénario et de documentaire. Elle est soutenue par l'Association des Guinéens vivant à Paris dénommée ''Wontanara'' - c'est-à-dire "nous sommes ensemble" - qui fait postuler les élèves réalisateurs guinéens aux Festivals de films en Afrique.

Mais Binta ne s'est pas retrouvée au cinéma par hasard, car elle avait un objectif : ''sortir les films guinéens de l'amateurisme''. ''Je veux être une grande réalisatrice de l'Afrique'', a-t-elle dit. Jean Odoutan, Cheik Doukouré, Sembène Ousmane sont, entre autres, les réalisateurs qui l'inspirent. Elle pense que le cinéma africain a une grande chance de réussir avec toutes les techniques qu'ils apprennent au cours des ateliers. Elle écrit actuellement le scénario d'un court métrage.

''La ville est pleine d'histoire de conservation et d'une riche culture traditionnelle notée à travers la fête du vodoun du 10 janvier'', a-t-elle dit pour ressortir l'authenticité et l'originalité de la ville. Depuis qu'elle suit les films de Quintessence 2008, elle est séduite et touchée par le film documentaire Le mur invisible : tragédie de l'exode africain projeté à l'amphithéâtre de l'Institut régional de santé publique (Irsp) le mercredi 09 janvier. C'est un film qui montre, sensibilise et conscientise sur l'immigration des africains.

Svelte, elle concilie sa beauté naturelle à son expression éloquente. Très attachée à la tradition, elle aime porter des tenues locales. Inconditionnelle cinéphile, elle aime aussi les chroniques.

Hector TOVIDOKOU

Article publié dans Actu quintessence 2008

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