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Après la flamme sur Quintessence, Jean Odoutan entre désespoir et persévérance
critique
rédigé par Sylvestre Sossou
publié le 17/02/2008

L'incendie mystérieux qui a ravagé le dimanche 03 février dernier tout ''l'équipage'' du Festival Quintessence de Ouidah plonge aujourd'hui le public béninois dans une incertitude quant à la réalisation annoncée de certains films, principalement Pim-Pim Tché dont le récit retient déjà l'attention de nombre de cinéphiles. Ces rêves voleront-ils aujourd'hui en éclats lorsque ce malheur vient de donner un coup de massue au futur ''Quartier Général Quintessence de Ouidah ?

Jean Odoutan laissera-t-il désormais tomber ces beaux rêves sur la destination Ouidah avec le drame qui vient de frapper son ''village cinématographique'' le 03 février dernier ? L'absence de l'intéressé au moment du drame et son silence jusque-là sur la situation ne permet encore quelque supputation. Seulement, près de deux semaines après le sinistre, les investigations ne révèlent encore rien quant à la source de ce malheur. Une situation qui inquiète plus d'un.

À en croire les propos tenus aux lendemains du drame dans les médias locaux par monsieur Arcade Assogba, associé du délégué général de Quintessence, le site accroche déjà bien de réalisateurs africains. À l'exemple du réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa, venu au festival Quintessence de cette année et qui a promis de revenir dans ce mois pour un tournage sur ce site implanté dans une ville chargée d'histoire et principalement celle relative au commerce honteux qu'est l'esclavage. Les témoignages vivants qui y demeurent et qui voient défiler des milliers de touristes chaque année font de cette ville du python, un véritable espace d'inspiration artistique voire cinématographique. Que fera maintenant le réalisateur Jean Odoutan qui avait pourtant promis à ces fans et aux cinéphiles un fabuleux Pim-Pim Tché ? Aura-t-il les moyens nécessaires pour ressusciter son ''quintessence'' dont la source du malheur reste toujours un mystère ? Sera-t-il tenté de tout abandonner et de conclure comme étant victime de la jalousie de certaines personnes ?

Les personnes approchées dans le public avancent la possibilité de voir la mairie de Ouidah s'impliquer activement dans ce sinistre en décidant d'appuyer les ''gardiens'' du temple Quintessence. Pas question selon les admirateurs de laisser tomber ce concept qui entend ouvrir la voie de la véritable révolution cinématographique au Bénin. Ce que l'on retient pour le moment est la visite du site trois jours après le drame par le conseil communal de cette ville et qui avait à sa tête le maire Pierre Badet. L'urgent aujourd'hui sera l'évaluation des dégâts et les solutions à y apporter. Pour le moment, les inquiétudes sont partagées et les principales restent de savoir si Pim-Pim Tché finira par apparaître sur les écrans et également si ''Quintessence'' se rétablira pour l'aboutissement heureux des objectifs que s'est fixé Jean Odoutan pour le bonheur de ses compatriotes et pour la promotion du cinéma au Bénin comme en Afrique.

Sylvestre Sossou

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