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Le cinéma marocain à l'honneur
Lumières cinématographiques de Safi 2008
critique
rédigé par Noureddine Mhakkak
publié le 25/04/2008
Adieu Mères (Imane Belhaj)
Adieu Mères (Imane Belhaj)
Caramel (Soukar banet)
Caramel (Soukar banet)
Cartouches gauloises
Cartouches gauloises
Elle et lui (Hya wa Houwa)
Elle et lui (Hya wa Houwa)
En attendant Pasolini (Fi Ntidhar Pasolini / Waiting for Pasolini)
En attendant Pasolini (Fi Ntidhar Pasolini / Waiting for Pasolini)
Rien que ça ! (Mafeesh Gheer Keda ! / None but that!)
Rien que ça ! (Mafeesh Gheer Keda ! / None but that!)

Voilà la sixième édition du festival cinématographique francophone de la ville de Safi qui s'est bien déroulé du 31 mars au 1er avril, avec beaucoup de réussite et de maturité. Cette édition a rendu hommage au cinéma marocain dans sa cinquantième année d'existence, en tant que cinéma national.

Au programme un débat dont l'objectif était de parler de ce cinéma, d'aborder ces thèmes majeurs, et de voir son chemin à venir.

Dès son ouverture, le festival a essayé de donner au public la joie de voir des films nouveaux, des films qui traitent et abordent les situations de la plupart des pays francophones tels : la Suisse, la Belgique, le Liban, le Maroc, et en s'ouvrant à d'autres pays arabes anglophones, comme l'Égypte puisque son cinéma possède un grand poids dans ce domaine artistique, surtout pour les autres cinémas arabes.

Ces films ont pu laisser, en général, un bon écho chez les spectateurs qui étaient si nombreux. On peut les citer suivant leur programmation, ainsi :
La fille coupée en deux, de Claude Chabrol (France 2007), Adieu Mères, de Mohamed Ismail (Maroc 2007), Dans un appartement au nouveau Caire, de Mohamed Khan (Egypte 2007), Le fils de l'épicier, de Eric Guirado (France 2006), En attendant Pasolini de Daoud Aoulad-Sayed (Maroc 2007), Caramel de Nadine Labaki (Liban 2007), Cartouches gauloises de Mehdi Charef (France /Algérie 2007), La vraie vie est ailleurs, de Frédéric Choffat (Suisse 2003), Il n'y a que ça, de Khaled El Hagar (Egypte 2006), Formidable, de Dominique Standaert (Belgique 2007), et enfin Elle et Lui, de Elyes Baccar (Tunisie 2007). Ce sont les douze films qui sont rentrés en compétition officielle de ce grand festival francophone, et qui ont pu attirer l'attention du jury, comme ils ont pu attirer l'attention du public lui-même. Ce jury qui était composé de Rafik Saban (Président), et de Madeleine Tabar (Actrice libanaise), Houda Rihani (Actrice marocaine), Jacques Laemle (France), Youssef Rizk Allah (Critique/ Egypte), Driss Lamrini (Cinéaste /Maroc) et Nawfal Barrawi (Cinéaste /Maroc) comme membres.

Le grand prix Osfour d'or a été décerné au beau film marocain En attendant Pasolini du réalisateur Daoud Aoulad-Sayed (Maroc 2007), qui parle de la vie d'un figurant dans les films étrangers tournés dans son village tout près de la ville de Ouarzazate, capitale de Cinéma au Maroc. Le célèbre film libanais de la réalisatrice Nadine Labaki Caramel paru en 2007 lui aussi a été couronné par la mention spéciale du jury.
Le prix de la critique cinématographique a été revenu au film tunisien Elle et Lui du réalisateur Elyes Baccar. C'est un film qui relève du cinéma d'auteur, et qui a attiré l'attention par l'audace de son sujet voire son traitement narratif qui emprunte au théâtre. Le prix de la presse a été décerné au film belge Formidable de Dominique Standaert.
Pour les prix des meilleurs rôles féminins et masculins, ils sont revenus à l'actrice égyptienne Rada Adil (Dans un appartement au nouveau Caire, de Mohamed Khan, Egypte, 2007) et à l'acteur français Benoît Magimel (La fille coupée en deux, de Claude Chabrol, France, 2007).
Adieu Mères du réalisateur Mohamed Ismail (Maroc 2007) a remporté le prix du jury junior pour l'éloge qu'il fait de la tolérance et du dialogue entre les cultures.
Ainsi, on peut dire que cette édition de ce festival a été riche sur les plans artistiques et thématiques. Elle était si riche par sa diversité cinématographique, par la célébration du cinquantième anniversaire du cinéma marocain, par l'hommage rendu au président du centre cinématographique marocain, le grand critique de cinéma Noureddine Sail, et à l'un des meilleurs cinéastes marocains qui n'est personne d'autre que Hamid Bennani, le réalisateur du film Traces qui est devenu un chef d'œuvre dans la filmographie marocaine, et à deux grands acteurs arabes le Syrien Ayman Zaidane et l'Egyptien Hassan Hossni.
On ne peut qu'applaudir cette édition qui était pleine de cinéma, pleine de vie, car qui dit : cinéma, dit la vie avec toute sa richesse imaginaire.

Noureddine Mhakkak

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