AFRICINE .org
Le leader mondial (cinémas africains & diaspora)
Actuellement recensés
24 937 films, 2 562 textes
Ajoutez vos infos
Le Média Centre de Dakar grandit
Un nouveau tournant en 2009
critique
rédigé par Bassirou Niang
publié le 22/10/2008
Bassirou Niang
Bassirou Niang
Moussa Guèye
Moussa Guèye
FIFQ 2006
FIFQ 2006
FIFQ 2007
FIFQ 2007

L'année 2009 va marquer un nouveau tournant dans la vie du Média Centre, cette école de formation aux métiers du cinéma et de l'audiovisuel. La raison en est qu'il intègre, d'une part, en son sein l'Institut Africain des métiers de l'Audiovisuel et de la communication (Imac), et d'autre part, décide d'implanter une autre école dans la région de Ziguinchor. L'information est donnée par son directeur, Moussa Guèye, à moins de deux mois du Festival du film de quartier.

La création de l'Imac, autorisée par le Ministère de la formation professionnelle, répond au désir d'assurer "une formation en alternance" à vingt jeunes bacheliers "issus de milieux défavorisés", laquelle sera fondée sur "une convention tripartite" entre l'État du Sénégal, le Média Centre et les entreprises de l'audiovisuel. "La formation va durer deux ans et sera sanctionnée par un BTS (Brevet Technicien Supérieur) en audiovisuel avec des options en cameraman, preneur de vue, preneur de son, monteur, réalisateur, producteur", explique M. El Hadji Ndiaye, Coordonnateur du Média Centre, qui se veut plus explicatif : "avec les conventions qui seront signées, les étudiants feront quinze jours à l'Imac et quinze jours en entreprise. Le souci étant pour nous de créer l'adéquation "formation/emploi". Chaque étudiant aura à l'Imac un tuteur pédagogique et en entreprise un tuteur professionnel". Et pour mieux valoriser cette formation, un partenariat a été noué entre le Média Centre et l'Université Léopold Sédar Senghor d'Alexandrie en Egypte. "Il y aura un échange d'enseignants et d'étudiants pour un diplôme en Management culturel", confie M. Ndiaye.

Le second aspect de cette innovation est l'implantation d'un Média Centre en Casamance. Celui-ci ne sera pas exclusivement tourné vers le cinéma, mais s'intéressera à toutes les activités de création artistique, selon les assurances de Moussa Guèye. Il sera donc un centre multifonctionnel alliant l'art visuel aux arts plastiques en passant par la création littéraire. Le choix de la Casamance, zone d'instabilité et d'insécurité s'explique, selon Moussa Guèye, par le fait que ce centre va permettre à beaucoup de jeunes qui étaient dans le maquis par manque d'opportunités de bénéficier d'un lieu d'expression culturelle et d'être utiles à leur société, leurs familles respectives et à eux-mêmes.

Bassirou NIANG

Artistes liés
Structures liées
événements liés