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La 10ème édition du festival national du film (Tanger 2008)
Cinéma d'hier, cinéma d'aujourd'hui !
critique
rédigé par Noureddine Mhakkak
publié le 08/01/2009
Noureddine Mhakkak
Noureddine Mhakkak

Le cinéma marocain fête son cinquantième anniversaire en 2008. Il a débuté en 1958 par Le fils maudit du réalisateur Mohamed Osfour (selon beaucoup de critiques de cinéma), et continue avec d'autres films remarquables tels Traces (Hamid Bennani), El Chergui ou le Silence violent (Moumen Smihi), et Le coiffeur du quartier des pauvres (Mohamed Reggab), Un amour à Casablanca (Abdelkader Lagtaâ), pour n'en citer que quelques-uns.

C'est pour cela que le Centre Cinématographique Marocain (CCM) en organisant la 10ème édition du festival national du film (du 13 au 20 décembre 2008 à Tanger), a programmé une série de débats où quinze critiques de cinéma présentent quinze films du patrimoine marocain. Un critique pour chaque film. Ce qui montre la relation forte et solide qui existe entre l'art de voir et l'art d'écrire.
Ces films sélectionnés pour être projetés et discutés dans cette nouvelle édition du festival, par quelques critiques de cinéma, hors la compétition officielle bien sûr, à cette occasion là, sont les suivants : Traces de Hamid Bennani, El Chergui ou le Silence violent de Moumen Smihi, Mirages d'Ahmed Bouanani, Le coiffeur du quartier des pauvres de Mohamed Reggab, Badis de Mohamed Abderahmane Tazi, Un Amour à Casablanca de Abdelkader Lagtaâ, La plage des enfants perdus de Jilali Ferhati, Adieu forain de Daoud Aoulad Syad, Ali Zaoua de Nabil Ayouch, Les Yeux secs de Narjis Nejjar, Mille mois de Faouzi Bensaidi, À Casablanca les anges ne volent pas... de Mohamed Asli, L'enfant endormi de Yasmine Kassari, Le Grand Voyage de Ismail Ferroukhi, Marock de Laïla Marrakchi.

C'est là évidement une occasion majeure pour le public marocain en général et celui de Tanger en particulier de voir ces films ou les revoir avec un autre œil à travers le passage du temps et l'évolution du cinéma marocain lui-même au cours de ces cinquante ans.
Ce festival - qui est devenu une fête cinématographique annuelle pour les cinéastes, les critiques de cinéma, les cinéphiles marocains en particulier et pour les écrivains et les intellectuels marocains en général - conforte son existence artistique avec une grande réussite. Ses longs métrages de la compétition sont des films qui méritent d'être vus et d'être revus même. La plupart sont bien pensés au niveau thématique et de leur réalisation ; même chose pour les courts métrages. Ces derniers ont été choisis (après une présélection) par une commission composée de MM. Driss Azdoud (directeur du Centre audiovisuel de l'IRCAM), Omar Benkhemmar (critique de cinéma), Farid Zahi (critique de cinéma), Ahmed Boughaba (journaliste, critique de cinéma). Présidée par M. Mokhtar ait Omar (critique de cinéma), elle s'est réunie à Rabat au siège du Centre Cinématographique Marocain le samedi 1er novembre 2008. Ces films là donnent une vision claire du cinéma marocain : recherche artistique et beauté des choses ainsi que qu'un bon choix des thèmes traités. Le cinéma marocain, avec le temps, possède désormais presque tous les différents genres du cinéma.

Les courts métrages participant à la compétition officielle sont: Izorane de Azlarabe Alaoui Lamharzi, Un formidable voyage de Abdeslam Kelai, Le pain amer de Hassane Dahani, Les poupées en roseaux de Ahmed Baidou, Liberté provisoire de Naoufel Berraoui, Flou de Youssef Britel, Sellam et Démétan de Mohamed Amine Benamraoui, Double voi(x) de Driss Roukh et Rachid Zaki, Chant funèbre de Mohamed Mouftakir, La route des hommes de Hicham El Jebbari, Paris sur mer de Mounir Abbar, Rêve - éveil de Ali Tahiri, Le Général de Mourad Khaoudi et Saad Tsouli, de même que Minuit de Younès Reggab.

Madame Rajae Benchemsi, écrivaine (Maroc) préside le jury de la compétition officielle catégorie court métrage, accompagnée de Madame Noufissa Sbaï (écrivaine, productrice, Maroc), de Madame Brigitta Kuster (réalisatrice, Allemagne) et de Messieurs Najib Tadili (journaliste, Maroc), Driss Laraki (directeur de production, Maroc).

Le jury de la compétition officielle catégorie long métrage est présidé par le critique et historien du cinéma Samir Farid (Egypte), et composé par Rosanna Seregni, productrice (Italie), Bouchra Alami, animatrice d'émission de cinéma à la télévision (Maroc) ; Michel Ouédraogo, délégué général du Festival panafricain de Ouagadougou (Burkina Faso) ; Amadou Tidiane Niagane, directeur général du Cinéma au ministère de la culture (Sénégal), Mohamed Sallou, chercheur à l'Institut royal de la culture amazighe (Maroc) et Khalil Damoun, critique de cinéma (Maroc).

Ce jury là va voir quatorze films marocains pour choisir parmi eux ceux qui méritent d'être couronnés par des prix. Ces quatorze films sont les suivants : Amours Voilées de Aziz Salmy, Casa Négra de Noureddine Lakhmari, Française de Souad El Bouhati, Itto Titrit de Mohamed Abbazi, Kandisha de Jérome Cohen Olivar, Kherboucha de Hamid Zoughi, Le Temps des Camarades de Mohamed Chrif Tribak, Les cris de Jeunes Filles des Hirondelles de Moumen Smihi, Nos lieux Interdits de Leïla Kilani, Number One de Zakia Tahiri, Tu te Souviens d'Adil ? de Mohamed Zineddaine, Tamazight Oufella de Mohamed Mernich, Two Lakes Of Tears de Mohamed Hassini, Whatever Lola Wants de Nabil Ayouch.

Pour conclure, on peut dire qu il est sûr maintenant que le cinéma marocain occupe une place prestigieuse dans le champ culturel marocain. Ses festivals nationaux tel celui de Tanger, et internationaux comme le festival de Marrakech, laissent toujours derrière eux des lumières culturelles qui brillent pendant toute l'année.

par Noureddine Mhakkak

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