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Festival de Cannes 2009
Peur panique dans la salle
critique
rédigé par Azzedine Mabrouki
publié le 19/05/2009
Indigènes, un film de Rachid Bouchareb, 2006
Indigènes, un film de Rachid Bouchareb, 2006
Rachid Bouchareb
Rachid Bouchareb
Un Prophète, de Jacques Audiard
Un Prophète, de Jacques Audiard
Un Prophète
Un Prophète
Soumission, coécrit par Ayaan Hirsi Ali
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Submission
Submission
Theo Van Gogh, assassiné par Mohammed Bouyeri, en 2004.
Theo Van Gogh, assassiné par Mohammed Bouyeri, en 2004.
Looking for Eric, de Ken Loach
Looking for Eric, de Ken Loach
Looking for Eric
Looking for Eric
Ken Loach et Eric Cantona
Ken Loach et Eric Cantona
Taking Woodstock, d'Ang Lee
Taking Woodstock, d'Ang Lee
Taking Woodstock
Taking Woodstock
Ang Lee (au premier plan)
Ang Lee (au premier plan)
Thirst (Bak-Jwi / Ceci est mon sang...), de PARK Chan-Wook
Thirst (Bak-Jwi / Ceci est mon sang...), de PARK Chan-Wook
Thirst (Bak-Jwi / Ceci est mon sang...)
Thirst (Bak-Jwi / Ceci est mon sang...)
PARK Chan-Wook
PARK Chan-Wook
Kinatay, de Brillante Mendoza
Kinatay, de Brillante Mendoza
Kinatay, de Brillante Mendoza
Kinatay, de Brillante Mendoza
Brillante Mendoza
Brillante Mendoza
Vengeance de Johnnie Tô
Vengeance de Johnnie Tô
Johnnie Tô, sur le tournage
Johnnie Tô, sur le tournage

Il est déjà oublié le temps d'Indigènes où au festival de Cannes on saluait les braves soldats musulmans du Maghreb et d'Afrique sauveurs de la France de l'invasion nazie. Aujourd'hui, à Cannes on applaudit un film d'une violence extrême, portrait à résonance raciale d'un voyou maghrébin, terrible image de l'émigré arabe. C'est un film français réalisé par Jacques Audiard et intitulé Un Prophète. Ce titre malheureux a un rapport direct avec l'islam. Ce n'est ni subtil ni élégant de refaire le coup odieux du cinéaste hollandais Van Gogh qui a causé sa perte, et de ressortir la puante histoire des caricatures du journal danois. Le cinéma français peut-il glisser sur cette pente grotesque ? Le fait est qu'à Cannes les gens n'ont vu que du feu...

On ne sera pas injuste à l'égard de la sélection officielle puisqu'il y a une succession de beaux films déjà.
L'Anglais Ken Loach persévère dans ses bonnes idées et son talent reconnu en faisant à propos d'Eric Cantona un portrait attachant d'un fan du club Manchester United. Looking for Eric mérite bien sa place dans la compétition. Truffé d'humour et particulièrement agréable à voir, c'est aussi le cas de Taking Woodstock d'Ang Lee.

C'est la comédie "flower power" qu'on attendait sur la Croisette pour échapper à la tristesse de beaucoup d'autres films. Il y a maintenant plus de 40 ans, une bande de hippies américains a organisé un concert mémorable réunissant dans les champs plus de 500.000 personnes pendant trois jours et trois nuits pour écouter Joan Baez, Bob Dylan, The Who, The Grateful Dead et d'autres stars de la musique alternative. Ang Lee a reconstitué cet évènement historique avec un tournage haut en couleurs, psychédélique où 6000 jeunes figurants dansent, fument, aiment et protestent contre la guerre au Vietnam.

En 1993, Ang Lee a fait une comédie savoureuse Eat Drink Man Woman ("Salé Sucré"). Depuis, sa carrière s'est poursuivi de Taiwan à New York et fut marquée d'oscars et de Lions d'or à la Mostra de Venise.

Émanation directe de ce qui se passe dans le monde, les guerres et les horreurs quotidiennes,le programme du 62° Festival de Cannes a tendance de s'inspirer de l'actualité.
C'est le temps de l'angoisse, on dirait que les jeux terribles des PlayStation ont envahi le cinéma.

Grande panique dans la salle lors de la projection de Thirst, film sud-coréen de Park-Chan-Wook, un film de vampires. Une personne dans la salle s'est évanouie.

Insoutenable violence dans l'autre film Kinatay, du Philippin Brillante Mendoza, d'une nullité totale.

Étalage de sang et de cadavres dans Vengeance de Johnnie Tô, un spécialiste chinois du cinéma macabre qui va jusqu'à tirer à bout portant sur deux enfants cachés dans un placard. Où est le cinéma là-dedans ? Et que vient faire dans cette stupide histoire Johnny Hallyday, bon chanteur sans doute mais piètre acteur ?

Des frissons et sans doute des frayeurs à attendre aussi de Antichrist du réalisateur danois Lars Von Trier. Tout indique que comme pour Tarantino, les beaux jours de l'horreur ne sont pas finis.

Azzedine Mabrouki

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