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Festival d'Oran 2009
Qu'est-ce qu'un cinéaste arabe ?
critique
rédigé par Azzedine Mabrouki
publié le 27/07/2009
Fadhel Jaziri
Fadhel Jaziri

On fait quantité de rencontres sympathiques dans cet Hôtel Royal d'Oran, quartier général du Festival international du film arabe, un lieu absolument magnifique. On voit ces actrices venues d'Orient à la dégaine tout en relief, juste sorties de l'écran et pour qui le festival d'Oran constitue un agréable entracte entre deux films en tournage dans un studio du Caire ou de Beyrouth.
Au Royal,aux murs exceptionnellement couverts de tableaux de grands maîtres, on croise aussi les indispensables cinéastes arabes sans qui il n'y aurait pas cette grande fête du cinéma à Oran pour laquelle chacun ici éprouve la plus vive ferveur comme lors de la soirée d'ouverture.

Pour habiter au Royal, il faut être soit un amateur d'art très éclairé et passer son temps à la bibliothèque de l'hôtel où de grands ouvrages sur la peinture sont mis à disposition ou simplement à errer dans les couloirs et admirer la superbe collection de Monsieur Djilali Mehri consacrée aux travaux des plus grands peintres orientaux. Soit faire partie de la joyeuse faune (ou les deux à la fois) qui s'intéresse prioritairement au programme des films du festival arabe.

Au gré des heures qui passent et des images qui défilent sur les écrans d'Oran, on a maintenant la certitude que le cinéma arabe existe et qu'il est bien vivant. Et que par conséquent que les cinéastes arabes existent aussi et qu'ils vivent, bien ou mal leur vie, et font quelque fois des films. Ils sont quelques dizaines à Oran à faire valoir leur talent. On sait désormais qui ils sont. On leur veut le plus grand bien, parce qu'on sait aussi l'exceptionnelle difficulté que chacun a rencontré pour aboutir au bout de leur projet.

On a vu jusqu'à ce jour le travail de l'un d'entre eux, une preuve éclatante de sa maîtrise prodigieuse. Fort ému en quittant l'autre soir la Cinémathèque d'Oran après la projection de Thalathoun, l'oeuvre admirable de Fadhel Jaziri, on se disait : "si tout le cinéma arabe était de ce niveau, quelle joie immense aurait été la nôtre !"

Azzedine Mabrouki

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