Un entretien Gilles Manceron, Historien, paru dans El Watan a permis de révéler une polémique naissante sur le nouveau film de Rachid Bouchareb, Hors la loi, sur les massacres de Sétf le 8 mai 1945. Le regard d'Azzedine Mabrouki.
Alors que Rachid Bouchareb achève en Tunisie le tournage de son film Hors la loi, en France, un sinistre sire, Elie Aboud, mène une campagne médiatique visant à interdire le film algérien présenté comme un "plaidoyer pro-FLN".
Elie Aboud est membre du parti (de droite) au pouvoir : l'UMP, Union pour un mouvement populaire.
Cet individu s'en est pris récemment aux jeunes supporters de l'équipe nationale algérienne de football victorieuse de l'Égypte. Député UMP de la 6ème circonscription de Béziers (Hérault) et Président du Groupe d'Études Parlementaire sur les Rapatriés à l'Assemblée nationale française, il a participé le 26 mars 2009 dernier à la cérémonie autour d'une stèle pour les criminels de l'OAS à Béziers.
Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture, qui a défendu Polanski, n'a toujours pas réagi contre cette infâme attaque contre Bouchareb. Celui-ci a clairement dit qu'il évoquerait dans son film la tragédie de Mai 45 et c'est la raison pour laquelle l'UMP mène cette stupide et véhémente attaque contre lui. Une campagne qui se poursuit après celle qui a abouti à la loi de sinistre mémoire du 23 Février 2005, laquelle a signé le déshonneur de la droite au parlement français.
Pour mémoire, le 8 mai 1945, le pouvoir colonial français exerce une brutale et sanglante répression contre les Algériens à Sétif. Le bilan de ce massacre fait état de milliers de morts.
Azzedine Mabrouki
