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Niger : 60 jeunes formés aux métiers du cinéma
critique
rédigé par Maman Sani Soulé Manzo
publié le 11/03/2010
Sani Soulé Manzo
Sani Soulé Manzo
Notre pain capital, de Sani Magori
Notre pain capital, de Sani Magori
Notre pain capital, de Sani Magori
Notre pain capital, de Sani Magori
Pour le meilleur et pour l'oignon, de Sani Magori
Pour le meilleur et pour l'oignon, de Sani Magori
Sani Magori brandissant son trophée du Meilleur long métrage documentaire (African Movies Awards, AMAA 2009) décerné à Pour Le meilleur et pour l’oignon
Sani Magori brandissant son trophée du Meilleur long métrage documentaire (African Movies Awards, AMAA 2009) décerné à Pour Le meilleur et pour l’oignon
Trophée du Meilleur long métrage documentaire (African Movies Awards, AMAA 2009)
Trophée du Meilleur long métrage documentaire (African Movies Awards, AMAA 2009)
Danny Glover et Sani Magori aux AMAA (African Movies Awards), le 05 avril 2009
Danny Glover et Sani Magori aux AMAA (African Movies Awards), le 05 avril 2009
Malam Saguirou
Malam Saguirou
La Robe du temps (2008), de Malam Saguirou
La Robe du temps (2008), de Malam Saguirou
La Robe du temps (2008), de Malam Saguirou
La Robe du temps (2008), de Malam Saguirou
Vivre dans le pays le plus pauvre du monde (2008) de Jean-Louis Saporito
Vivre dans le pays le plus pauvre du monde (2008) de Jean-Louis Saporito

Soixante (60) jeunes Nigériennes et Nigériens viennent d'être formés à des métiers du cinéma, sous le regard avisé et intéressé de réalisateurs et producteurs nigériens comme Malam Saguirou et Moussa Guingarey. C'est aussi à l'heure où Sani Magori s'active pour tourner son "Kukan kurciya" entre le Niger, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.

Écriture de fictions, Écriture de documentaires, Gestion de production, Montage TV et Petite maintenance : tels sont les cinq stages de formation de deux fois quinze jours chacun, suivis entre le 29 novembre 2009 et le 12 mars 2010, à Niamey en République du Niger, par soixante jeunes Nigériennes et Nigériens.

Selon M. Jean-Louis Saporito, président de Contrechamps France et ci-devant co-encadreur du stage d'Écriture de documentaires, "la soixantaine de stagiaires était composée d'étudiants des 2èmes et 3èmes années de l'Institut de Formation aux Techniques de l'Information et de la Communication (IFTIC, de Niamey) ainsi que de jeunes porteurs de projets issus du Forum Africain du Film Documentaire de Niamey. Les formateurs quant à eux étaient choisis par parité : chaque stage est encadré par un formateur burkinabé ou français et un homologue nigérien".
"En fait, au commencement était un Appel à propositions de l'Union Européenne ; les propositions de l'association Contrechamps Niger ayant été retenues, celle-ci s'associa à Contrechamps France, aux Films du Dromadaire (un producteur du Burkina Faso) et à l'IFTIC de Niamey)", qui a abrité les sessions, pour mener à bien ce projet de formation d'un "montant total de cent mille (100.000) euros", soit environ soixante cinq millions (65.000.000) de francs CFA, indique M. Saporito.

L'affaire était si bien engagée que certains des stagiaires en Écriture de documentaires et de fictions étaient venus à l'IFTIC avec un projet de film en tête.
Ainsi, Melle Amina Mamani Abdoulaye, qui travaille à un projet cadrant avec le Forum Africain du Film Documentaire de Niamey, rêve-t-elle de réaliser un documentaire sur la vie et l'œuvre de son défunt père, l'auteur du roman "Sarraounia".
Abdoul Moumouni Bakabé, partagé entre ses études de Production TV à l'IFTIC et son gagne-pain de monteur numérique dans l'agence de communication paternelle, est intéressé par l'expérience des "journalistes nigériens incarcérés".

Pour donner des chances égales de succès à tous, les 2 encadreurs du stage d'Écriture de documentaires ont dû imposer un thème unique aux 14 stagiaires : les 50 ans d'indépendance du Niger. Ramatou Doulla Harouna, réalisatrice de télévision sortie de l'IFTIC il y a six ans et passée par le Forum Africain du Film Documentaire de Niamey, a ainsi traité de la journée du 3 août 1960, date de proclamation de l'indépendance du Niger tandis que ses condisciples planchaient sur les armoiries, le drapeau, etc.
À dire vrai, les stagiaires en Écriture de documentaires ont en fait été formés à monter un dossier (comprenant "résumé, note d'intention et traitement") à adresser aux producteurs", selon M. Saporito qui estime que "deux à cinq des quatorze stagiaires peuvent très bien le faire à l'issue de cette formation".
Reste que, selon Amina, Abdoul Moumouni et Ramatou, "la formation est très intéressante pour qui veut faire carrière dans le cinéma".
Un coup de pouce supplémentaire est-il prévu en faveur de ces jeunes, sous forme de production par exemple ? "L'Union Européenne et Contrechamps n'en ont pas discuté", assure M. Jean-Louis Saporito. Certains des stagiaires regardent, eux, du côté du Centre national de la cinématographie …
En attendant, un "pitch" a été organisé ce vendredi 12 mars 2010 pour jauger de l'aptitude des stagiaires en Écriture à "vendre" leurs projets de films aux producteurs en cinq à dix minutes chrono. Édifiant !

M. Sani Soulé Manzo

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