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Le Voleur de Lumière (Svet-Ake), de Aktan Arym Kubat (Kirghizstan)
Dans les steppes du Kirghizstan
critique
rédigé par Azzedine Mabrouki
publié le 12/08/2010
Locarno 2010
Locarno 2010
Aktan Arym Kubat, réalisateur du long métrage Le Voleur de Lumière (Svet-Ake), 2010, Kirghizstan
Aktan Arym Kubat, réalisateur du long métrage Le Voleur de Lumière (Svet-Ake), 2010, Kirghizstan
Aktan Arym Kubat, réalisateur
Aktan Arym Kubat, réalisateur
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière/The Light Thief), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière/The Light Thief), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Photo du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière), de Aktan Arym Kubat, 2010
Aktan Arym Kubat, réalisateur du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière),2010
Aktan Arym Kubat, réalisateur du film Svet-Ake (Le Voleur de Lumière),2010
Photo du film Beshkempir (L'Enfant adopté/The Adopted Son), de Aktan Arym Kubat, 1998 - 35 mm - Color - 81'
Photo du film Beshkempir (L'Enfant adopté/The Adopted Son), de Aktan Arym Kubat, 1998 - 35 mm - Color - 81'
Olivier Père, Directeur artistique du Festival de Locarno
Olivier Père, Directeur artistique du Festival de Locarno

Un film spectaculaire a été projeté dimanche 8 août au soir sur la Piazza Grande, devant un public nombreux et impressionné : Le Voleur de Lumière (Svet-Ake) du cinéaste Aktan Arym Kubat (Kirghizstan).
Un village irréel, perdu dans les steppes, les trains y passent sans s'y arrêter, a vécu une longue existence sans électricité. D'une vie désolée, abandonnée aux vents, voici qu'un jour soudain la lumière surgit. Un bonheur illusoire car les habitants pauvres ne peuvent payer ni les compteurs ni les factures de consommation. Commence alors la bataille de l'électricité.

Un type du village remarquablement doué apprend vite à trafiquer les compteurs, à se servir d'un seul pour brancher clandestinement tout son quartier. C'est le voleur de lumière.
Soudain les lumières aveuglent les villageois mais alertent aussi les employés de la compagnie nationale d'électricité. Ces derniers tentent d'arrêter les dégâts, mais sitôt repartis le voleur de lumière se remet au travail.

C'est un film plutôt joyeux, dominé par l'humour populaire sur les nécessités du progrès moderne appliqué à une économie très pauvre. Le scénario assez riche en rebondissements donne aussi des informations d'ordre politique sur ce qui se passe au Kirghizstan, dirigé par un dictateur ennemi de son peuple et protégé par l'Amérique.
Le chômage pousse les jeunes à s'exiler à Moscou à la recherche de travail, les "harragas des steppes" poussent même leur chance jusqu'en Italie parfois. Pendant ce temps, de nouveaux millionnaires tentent de s'accaparer les meilleures terres du pays.

Dans le rôle du Don Quichote kirghize qui trafique les compteurs, on retrouve le réalisateur lui-même, Aktam Arym Kubat, auteur déjà de plusieurs films dont L'Enfant adopté primé ici même au Festival de Locarno en 1998.

La section Open Doors a montre cette année plusieurs œuvres cinématographiques d'Asie Centrale venues du Kirghizstan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan…
Ce sont des pays sans école de cinéma, dont les cinéastes sont formés au VGIK de Moscou. Sans budgets de production, mais où le rêve de cinéma est très fort et fait surmonter toutes les difficultés.
Tout en préservant leur identité nationale, la langue et l'histoire de leur pays, le cinéma de ces pays d'Asie Centrale subit parfois les influences étrangères. Le cinéma du Tadjikistan est proche du cinéma iranien, parce que la langue du pays est proche aussi du persan. En Ouzbékistan, c'est le modèle Bollywood qui domine avec des films populaires chantés et dansés. Au Kazakhstan, le cinéma est reste pour sa part dans la sphère du cinéma russe.

Azzedine Mabrouki

Synopsis:
They call him Svet-Ake (Mr. Light), an electrician with a far greater effect on the people around him than his job defines. He is the last link in a huge energetic system and he becomes the binding bridge between the geopolitical problems of post-soviet union and the common people. The economic devastation of the country had an enormous impact on the industrial workers and yet despite the upheaval, these people did not seize to love and suffer, to have and be friends and to enjoy their lives. Svet-Ake not only brings electric light (which is often out) to the lives of the inhabitants of this small city, but he also spreads the light of love, loyalty, life and mainly laughter.
With the support of the Swiss Agency for Development and Cooperation SDC

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