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"Tâches noires", de Nidhal Ben Hssin
Pour des consciences claires
critique
rédigé par Bassirou Niang
publié le 25/09/2010
Bassirou Niang
Bassirou Niang
FIFAK 2010
FIFAK 2010

Projeté le 11 juillet 2010 lors du FIFAK de Kélibia, "Tâches noires", ce film expérimental d'une durée de 03 min 03 inscrit dans la catégorie compétition nationale, informe sur le génie de son réalisateur, Nidhal Ben Hssin de la Tunisie.

Il est sans doute le jeune cinéaste qui aura su intelligemment bavarder avec son imagination au point de nous en sortir une idée géniale qui fera " taches noires " dans nos mémoires. Son film fait s'interroger sur les dangers du temps et les risques encourus par une partie de l'humanité. Celle de l'Afrique meurtrie.
Comme un plasticien, par la caméra (de la caméra, c'est selon), cet étudiant à l'école des beaux arts de Tunis a trouvé la science de l'alliage entre images mobiles et traits de peinture pour leur faire parler le langage d'une même réalité : la pollution. Celle-là dont serait victime le continent africain du fait de l'obésité industrielle des pays développés.

Le jeu de l'art rend bien compte de l'ingéniosité de Nidhal Ben Hssin : "l'idée générale, c'est de faire une interprétation picturale sur la pollution de l'environnent. De mettre en plastique une expérience", explique-t-il. Pour parler court, la plasticité du cinéma transparaît à travers "Tâches noires" où l'on voit cette noirceur ignoble charrier insolemment les lieux de vie, n'épargnant ni les côtes maritimes, ni les embarcations encore moins les immeubles. Une sorte de chaos qui inaugure l'expérience d'une approche cinématographique aux confins de l'art plastique ; et prompte à accepter l'urgence de sauver la vie sur cette terre bien malmenée par l'arrogance de la technologie et la boulimie du développement. "Tâches noires" serait sans doute le film d'un retour vers le futur… d'une ancienne vie afin d'éviter le naufrage.

D'aucuns parmi les pauvres s'en " boucheraient " certainement le regard, tandis que d'autres parmi les riches, euh pardon, les hommes de pouvoir, fermeraient eux leur conscience. Pardi !

Bassirou NIANG, envoyé spécial à Kélibia

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