Le premier Dazibao, né de la rencontre d'un journal lycéen et d'une revue estudiantine s'est risqué au monothèmatisme. Unis dans un même désir d'ouvrir les portes d'un cinéma presque invisible, nos trois rubriques Dazi dactique, culture, créa vous offre un certain regard sur les films de l'outre-Méditerranée.
Peu de salles diffusent un film venant d'Afrique subsaharienne. Les moyens utilisés sont-ils trop faibles? Les sujets traités sont-ils trop crus? Les réalisateurs ne sont-ils pas assez célèbres? Ou tout simplement les médias n'ont ils pas fait assez de promotions pour le cinéma africain? Pourtant l'Afrique a beaucoup à nous montrer. Elle est la scène de multiples conflits mais protège autant de trésors. Elle est l'actrice d'un conte qui se déroule sous nos yeux. Elle ne demande qu'à partager un mythe. Peut être trop d'émotions brutes que nous livre ce cinéma. Nous montre t-il quelque chose de trop éloigné de notre propre monde? Combien d'entre nous ont déjà vu un film africain? Combien d'entre nous connaissent les réalisateurs africains? Ou même combien d'entre nous s'intéressent à ce cinéma?
Dans Dazibao nous avons cherché à exposer un thème méconnu. La majorité des rédacteurs même n'avaient ni connaissances, ni avis sur le sujet. Mais pour permettre à d'autres générations de connaître ce lointain continent à travers le cinéma, Dazibao a étudié ce cinéma.
L'Afrique est une zone de conflits, où le social et le politique prennent une place majeure dans tous les récits. Que l'on soit au théâtre ou au cinéma, l'Africain voudra montrer sa détresse et sa colère. Pas assez éduquée. Pas assez reconnue. Pas assez protégée. L'Afrique envoie à travers ses films, un cri d'alarme que l'occident entend sourdement.