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Palais des sports : Le public à la traîne
Festival Ecrans Noirs 2011
critique
rédigé par Irène Gaouda
publié le 29/06/2011
Ecrans Noirs 2011
Ecrans Noirs 2011

De nombreux stands inoccupés, les visiteurs arrivent au compte-gouttes au village du festival.

Ce n'est pas encore la grande effervescence au village du festival Écrans noirs, au Palais des sports de Yaoundé. Trois jours après le démarrage de l'événement, de nombreux stands restent encore inoccupés et les visiteurs arrivent au compte-gouttes. Quelques partenaires ont fait le déplacement : Canal+, Vox Africa, l'Association des photographes indépendants du Cameroun (Apic) et l'entreprise de téléphonie mobile, entre autres.

Anatole Dina, commerçant ambulant, ne cache pas sa déception : "Je ne reconnais plus cette fête. Ça fait longtemps que je vends ma marchandise dans les festivals. Là-bas au boulevard du 20 mai, j'avais plein de clients. Ici, il n'y a rien, il n'y a pas de monde, voyez, je n'ai même pas pu vendre un paquet de cigarettes", regrette le jeune homme, un plateau de marchandises sur la tête.

Ce lundi, 20 juin 2011, il est un peu plus de 22 h. Docteur folie vient de s'achever. Quelques cinéphiles s'attardent autour de lui pour poser des questions. D'autres par contre se pressent de partir : "Le film était bon, émouvant même, mais rien ne me retient ici, en plus il fait froid", se plaint Claire Ebah, une habituée du festival. Norbert Ndzibi, membre de l'association dite des photographes indépendants du Cameroun croit savoir pourquoi le public boude : "Il y a un trop plein de sites pour ce festival, on comprend le souci des organisateurs de vouloir décentraliser la chose, mais on constate avec amertume que ça ne marche pas, le public camerounais est têtu, il faut l'aguicher dès le départ. Or, les choses ont beaucoup traîné ici au village", souligne le photographe.
Cependant, Arthur Eliot, responsable de la communication au village du festival, pointe du doigt certains locataires des stands "ce n'est pas la faute aux organisateurs. Des accords ont été fixés et des gens ont demandé des stands. On les leur a cédés. Maintenant, il faut qu'ils les occupent. Jusqu'à présent, beaucoup manquent à l'appel, on ne sait pas ce qui se passe", explique-il.

Dimanche 19 juin, un jour après la montée des marches au palais des congrès, le village du festival affichait encore triste allure. Le car-poduim quand à lui, a été installé lundi. Lequel a d'ailleurs apporté un peu de couleurs au festival.

Irène GAOUDA

article paru dans la revue Mosaïques (Yaoundé), - ÉDITION SPÉCIALE Nº 002 du 21 Juin 2011, page 3.
Dans le cadre de l'atelier de formation à la critique animé par Jean-Marie Mollo Olinga (FACC) et Klaus Elder (FIPRESCI). Organisation : les associations Arterial Network et la Cameroon Art Critics (CAMAC), en collaboration avec le Goethe Institut

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