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Entretien avec Khalilou Ndiaye, Président du Groupe Image et Vie
"Il faut que l'on permette à ce festival de continuer d'exister"
critique
rédigé par Fatou Kiné Sène
publié le 26/06/2013
Khalilou Ndiaye, Président du Groupe Image et Vie
Khalilou Ndiaye, Président du Groupe Image et Vie
Fatou Kiné Sène (Africiné)
Fatou Kiné Sène (Africiné)
Image et Vie affiche 2013
Image et Vie affiche 2013

Africiné : Vous célébrez la 13e édition du Festival Image et vie, peut-on dire qu'il est arrivé à maturité ?

Khalilou Ndiaye :
Oui, maturité à 13 ans, car l'on entre au lycée à 13 ans. Il faut que le festival se développe davantage en termes d'envergure et de moyens, ça c'est important. Il faut aussi que les autorités de ce pays sachent que ce que l'on fait est important. Parce que pendant 13 ans, c'est Image et vie en tant qu'événement qui porte le cinéma dans ce pays. Il faut que l'on permette de manière conséquente à ce festival de continuer d'exister. Il peut y avoir plusieurs autres initiatives. C'est un festival fondateur, il est nécessaire que le ministère de la Culture le soutienne davantage pour avoir plus de films de grande facture et plus de régions pour la décentralisation.



Africiné : Vous avez cette année dans la programmation des films de grande facture : Président Dia de Ousmane William Mbaye, La Pirogue de Moussa Touré, Même pas mal de Nadia El Fani et Moi Zaphira ! de Appoline Traoré. Comment s'est faite la sélection ?

Khalilou Ndiaye :
On a toujours essayé d'avoir des films de grande facture en suivant l'actualité du cinéma et en répondant aux propositions d'inscription. On les retient, s'ils sont de qualité. C'est vrai qu'il y en a eu quelques uns comme Moi Zaphira !, Rebelle, L'identité nationale et l'essentiel de la production des jeunes cinéastes d'ici. Cela a toujours été un souci du festival, de permettre aux gens de voir des films qu'ils n'auraient peut-être pas l'occasion de voir en dehors du festival.

Africiné : C'est ce qui explique donc la présence de Apolline Traoré à ce master class ?

Khalilou Ndiaye :
Apolline Traoré a fait le film d'ouverture. Sur cet exercice que l'on faisait, on profitait de la présence des réalisateurs qui sont là pour qu'ils parlent de leurs expériences et de leur travail. C'est toujours intéressant de les découvrir et de voir un peu leur vision du cinéma. C'est toujours intéressant, surtout dans ce cadre. Son film a été choisi pour sa qualité. Ousmane Willam Mbaye a aussi un film qui a fait une grosse carrière. C'était l'occasion de poser la problématique de la question du documentaire, surtout du documentaire de création, car beaucoup commence à faire du documentaire. Même si certains confondent documentaire et reportage. L'idée, c'était de poser cette problématique avec des réalisateurs confirmés pour parler de leur démarche, de leur travail pour éclairer les autres. L'absence de William Mbaye a un peu changé la configuration de cette rencontre. Ce ne serait pas mauvais de le re-proposer, en partenariat avec l'Association Sénégalaise de la Critique Cinématographique.

Africiné : Le festival fait la promotion des jeunes réalisateurs, mais chaque fois, ce sont leurs aînés qui sont mis en avant en ouverture, à quand un jeune aura le privilège d'ouvrir ce festival ?

Khalilou Ndiaye :
Cela s'est déjà fait. Je ne sais plus si ce n'était pas à la 7e édition. On avait fait une sélection de court métrage il y avait le film Vieux Samba [de Serigne Mbodj, Sénégal, ndlr], un film de Maxwell A. Cadevall du Cameroun, Roland Ouédraogo du Burkina Faso et on les avait mis en vedette. L'idée, c'était de faire la promotion des jeunes que personne ne connaissait ; eux-mêmes ne connaissaient pas le festival. Je crois que jusque là cette collaboration continue. Maxwell vient de faire un long métrage qui a été sélectionné au Fespaco - Jeu de couples - et ils continuent leur chemin. Roland Ouédraogo participe à l'organisation de Ciné Droit libre au Burkina Faso.

Propos recueillis par Fatou Kiné SENE

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