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L'enfant du soleil, de Taieb Louhichi
À la recherche de l'âme perdue
critique
rédigé par Ahmed Bouhrem
publié le 05/07/2014
Taïeb Louhichi, réalisateur
Taïeb Louhichi, réalisateur
Scène du film, avec Sarra Hannachi
Scène du film, avec Sarra Hannachi
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Mabô Kouyaté, acteur du film
Mabô Kouyaté, acteur du film
Sarra Hannachi
Sarra Hannachi
Affiche américaine / arabe
Affiche américaine / arabe
ATPCC
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Africiné, Le Leader Mondial (Cinémas africains & Diaspora)
Africiné, Le Leader Mondial (Cinémas africains & Diaspora)

Présenté lors de la clôture de la 3ème rencontre des réalisateurs tunisiens, en présence de son réalisateur, Taieb Louhichi, L'enfant du soleil est sorti depuis dans les salles. Ce film constitue un véritable défi après l'accident de route que le cinéaste a eu, il y a quelques années. L'idée de celui-ci est née suite à un fait divers : le cambriolage de la villa du cinéaste. Après une nuit passée en boîte de nuit, une bande de jeunes (deux garçons et une fille) débarque dans une maison et s'y installe. Un air de mystère plane au début du film et l'un d'eux, Yanis, y déambule comme un habitué. Apparaît alors le maître des lieux, un homme, la soixantaine, sur une chaise roulante, Kateb Wajdi, un écrivain de son état. Une discussion houleuse s'engage entre lui et Yanis. Ce dernier a en effet reconnu son histoire dans le dernier roman de Kateb : sa mère serait la jeune femme qui a eu une aventure sans lendemain avec un homme tunisien. Il s'est introduit alors dans la villa de l'écrivain, pour comprendre ce qui s'est passé et retrouver son père.

Taïeb LOUHICHI - L'enfant du soleil from Africiné www.africine.org on Vimeo.



Malgré une ambiance mystérieuse assez bien aménagée au début, on décroche rapidement, le film dégringole à tous les niveaux. Les trois copains se trouvent être des bâtards, quelle coïncidence ! Le jeu est prononcé et terriblement froid, la déclamation est plutôt théâtrale, les personnages vont et viennent, se disputent, crient, bougent et s'agitent dans tous les sens comme des marionnettes. Du coup, on ne rentre jamais dans le film, et au fur à mesure que les minutes passent, on s‘éloigne du personnage principal.

Pourtant, l'argument du film est a priori intéressant. Une recherche des origines et une quête de l'identité, voilà de quoi susciter intérêt et émotion. Mais le personnage principal est raide comme une planche et ne dégage aucune sympathie, même pas de l'antipathie. À aucun moment, il ne parvient à nous toucher, à faire naître chez nous le moindre sentiment. À aucun instant, on ne se sent touché par le drame qu'il vit. Le point culminant du film ou celui qui est censé l'être - le moment de la révélation de l'identité du père de Yanis - ne dégage aucune intensité dramatique et passe sans susciter la moindre émotion, le grand absent dans ce film. D'autant plus, que le père de Yanis n'est pas un inconnu pour l'écrivain. Le réalisateur Taieb Louhichi réussit à glisser ici une réflexion subtile sur la fragilité de la vie, quanq le destin nous frappe de plein fouet.

Une idée aussi intéressante soit-elle ne saurait à elle seule faire assurer le succès d'un film. L'enfant du soleil le prouve, malheureusement. Pendant une heure et quart, on assiste, patiemment, aux convulsions des personnages et à leur accès de colère et cela tourne comme une mécanique vide, froide sans émotion, ni âme aucune.

Ahmed BOUHREM
ATPCC, Tunis

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