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Festival de Cannes 2009
Cannes Circus
critique
rédigé par Azzedine Mabrouki
publié le 17/05/2009
Jane Campion
Jane Campion
Bright star
Bright star
Bright star
Bright star
Bright star
Bright star
Jane Campion
Jane Campion
Andrea Arnold
Andrea Arnold
Fish Tank
Fish Tank
Fish Tank
Fish Tank
Fish Tank
Fish Tank
Bahman Ghobadi
Bahman Ghobadi
Les Chats persans (Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh)
Les Chats persans (Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh)
Les Chats persans (No one knows about persian cats | Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh)
Les Chats persans (No one knows about persian cats | Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh)
Cannes 2009
Cannes 2009

Pour un journaliste le festival de Cannes c'est le plein emploi. À peine sorti d'une salle, le voici dans les rangs d'attente d'une salle voisine. L'aventure continue. Il y a aussi des pistes à explorer la nuit venue, les réceptions sur les plages ou dans les bateaux qui ont jeté l'ancre dans le petit port. Tout le monde ici connaît le rituel du Cannes Circus. Il y a le cercle des grands voyageurs qui ne ratent pas une occasion ici ou ailleurs aux quatre coins du monde, Venise,Toronto, Tokyo, San Francisco, Berlin, Dubaï..., de se ruer là où une ville témoigne de la vivacité du cinéma en ouvrant ses larges écrans.

Ici, à Cannes, tout a commencé il y a 62 ans. Et de génération en génération la fête continue. C'est comme chaque fois une fête à tendances multiples et jamais avares de surprises, bonnes ou mauvaises. On peut passer de films exceptionnellement réussis - comme Aquarium (Fish Tank) de l'Anglaise Andréa Arnold ou celui du Kurde Bahman Ghobadi qui a réussi à filmer une singulière comédie musicale en cachette à Téhéran - à d'autres spectacles délibérément ennuyeux comme Bright Star de Jane Campion montré vendredi matin à la presse.
Aussi belle et forte qu'elle soit, la poésie de John Keats, poète romantique anglais du XIX siècle, n'est pas si facile à filmer. Il faut une certaine maîtrise et beaucoup de finesse, choses qui manquent cruellement dans le travail de Jane Campion. Bright Star est souvent d'un ennui total. La mise en scène s'englue dans les vicissitudes des films d'époque, vieux décors, vieux costumes, langage ampoulé. On est là pour la poésie de Keats, mais ça ne passe pas.

L'histoire se passe à Londres en 1818. John Keats est amoureux de sa voisine Fanny Brawne et lui enseigne la poésie. Ils ont à peine 20 ans. Leur passion est supposée très forte mais Keats tombe malade, atteint de tuberculose, il part se soigner en Italie et meurt à Rome à l'âge de 25 ans.
En filmant cette histoire, Jane Campion avait des ambitions très hautes. Bright Star ne produit pourtant aucun choc, pas le moindre émoi.
Il faut toujours se méfier des dossiers de presse que les producteurs distribuent à go-go dans les casiers des journalistes. La plupart sont luxueusement faits. Ils annoncent toujours des films magnifiques, des chefs d'oeuvre à ne pas manquer. En voyant les films en question, on voit les choses souvent d'un point de vue très différent !

Ainsi pour Bright Star, Jane Campion n'hésite pas à écrire dans son dossier : "À mes yeux le monde de Keats et de Fanny est empreint de lumière. Il s'illumine littéralement et irradie. Et même si Keats meurt à la fin, la flamme allumée par son génie de la poésie et son esprit unique ne peut être éteinte. Telle est l'ambition de Bright Star : sensibiliser le public à cette lumière, allumer une flamme".

Mille fois hélas, on a vu son film et on a le sentiment que Jane Campion a pris grand soin d'éteindre la moindre étincelle poétique.

Azzedine Mabrouki

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