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Festival de Toronto 2009 (Canada)
Bouffées de fêtes sur les rives du lac Ontario
critique
rédigé par Azzedine Mabrouki
publié le 12/09/2009
TIFF 2009
TIFF 2009
Janala (La fenêtre), Inde, 2009, 111min. Langue: Bengali
Janala (La fenêtre), Inde, 2009, 111min. Langue: Bengali
Janala (Window), India, 2009, 111min. Language: Bengali
Janala (Window), India, 2009, 111min. Language: Bengali
Janala (La fenêtre)
Janala (La fenêtre)
Buddhadeb Dasgupta
Buddhadeb Dasgupta
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ), Ukraine, 2009, Langue: Russe, 153 min, 35mm
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ), Ukraine, 2009, Langue: Russe, 153 min, 35mm
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ)
Kira Muratova, réalisatrice
Kira Muratova, réalisatrice
The time that remains
The time that remains
The Time that remains
The Time that remains
The Time that remains
The Time that remains
The Time that remains
The Time that remains
The Time that remains
The Time that remains
Elia Suleiman
Elia Suleiman

La bonne image de marque du Festival de Toronto (10-20 septembre) se résume en quelques faits : un stock de 300 films venus de tous les coins de la planète, un sens de l'organisation secondée par des bénévoles volontaires, de l'hospitalité et de la fête incomparable, une aptitude de recevoir l'aide du gouvernement et de riches sponsors privés.
Cette ville splendide a un surnom : c'est New York gérée par des Suisses !
On quitte Venise et la Mostra avec un peu désordre et on débarque a Toronto pour voir que les choses sont dans l'ordre.
Les doigts agiles sur les claviers des ordinateurs, voici les compagnons quittés la veille au Lido, cette bande d'envoyés spéciaux multi-langues des grands quotidiens du monde.
Ils ont tant vu d'images déjà, mais ils en veulent encore ! Le festival de Toronto chaque année est un océan d'images et il n'y a guère de risque qu'ils s'y noient…

Un sombre nuage est passé dans le ciel du festival les premiers jours. Un manifeste signé par plus de mille personnalités, cinéastes, acteurs, écrivains, comme Jane Fonda, George Clooney, Naomi Klein, Penelope Cruz, Ken Loach, Ophrah Winfrey, Danny Glover, Juliane Moore, Norman Jewisson, David Cronenberg, dénonce la programmation massive de films israéliens ici, au regard des crimes commis à Gaza, des bombes au phosphore et des destructions massives. Trop c'est trop, dit le texte, il ne faut pas tomber dans l'éloge d'un État voyou.
Elia Suleiman n'a pas voulu retirer son film estimant qu'il est venu défendre le cinéma arabe. C'est ce qu'a fait pourtant le grand cinéaste canadien John Greyson.

Cela étant dit, le festival de Toronto heureusement ne se résume pas à cela. À Cannes, Berlin, il y a aussi des films israéliens tous les ans, souvent insignifiants,imposés par les producteurs qui ont des attaches avec les lobbys de Tel Aviv en Europe.
Malgré cette erreur de programmation, le festival de Toronto mérite tous les éloges pour programmer aussi massivement des films d'Amérique latine, du monde arabe, d'Asie. Le cinéma du Bengale, surtout invisible ailleurs, est bien présent dans le programme comme référence essentielle du cinéma d'auteur d'Asie.

Janala (La fenêtre) du cinéaste de Calcutta, Buddhadeb Dasgupta, est un petit chef d'œuvre et il fait partie de la dizaine de films indiens au programme. Brillamment maîtrisé et joué, ce film s'inscrit dans le registre social et économique de l'Inde actuelle qui progresse à vive allure (un Américain qui cherche à réserver son billet sur la TWA ou American Airlines passe aujourd'hui par un centre situé à Bengalore ou Calcutta). Mais cela ne va pas sans problèmes : cette économie d'avant-garde est gangrenée par une vaste corruption que le film pointe avec clarté. Le revers de la médaille du nouveau rêve indien.

Talent original aussi, c'est celui de la cinéaste russe vivant en Ukraine, Kira Mutatova dont Melodiya Dlya Sharmanki (Melody for a Street Organ), son long métrage de 150 min, est apparu comme un conte cruel mais virtuose de la jeunesse.
Quatre autres films russes sont aussi proposés au festival de Toronto qui est devenu un marché très important.

Dans les salons feutrés du Sutton Place Hotel, un contrat est signé tous les cinq minutes et on entend le brouhaha le bruit familier des bouchons de champagne qui sautent et le tintement des verres qu'on siffle. En attendant les quantités d'autres servis lors des galas nocturnes.

Azzedine Mabrouki

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