Ce n'est peut-être pas un hasard si les organisateurs de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ont décidé de donner le pouvoir - tout le pouvoir - aux femmes. Tous les jurys [excepté celui de la Critique, ndlr], cette année, sont emmenés par des femmes. Femmes de courage, femmes de référence, ces têtes fortes du 7e art peuvent compter sur des congénères aussi résolues que constantes. Il en est ainsi de Calypso Rose et de Nadia El Fani. Si elles ne boxent pas dans la même catégorie - l'une est chanteuse, l'autre réalisatrice de cinéma - ces deux femmes se font remarquer par une constance dans leur combat et une énergie morale avec laquelle elles ne transigent pas.
Les films Calypso Rose, the lioness of the jungle (Calypso Rose, la lionne de la jungle) qui raconte, sous l'œil de Pascale Obolo, la vie de la chanteuse Calypso Rose et Même pas mal qui retrace le parcours et le combat de la Tunisienne Nadia El Fani (coréalisatrice du documentaire avec la Cubaine Alina Isabel Pérez), s'inscrivent dans cette dynamique de mise en évidence du combat de ces femmes.
Aboubakar Yeo M'BAH
Article écrit dans le cadre de l'atelier du Bulletin Africiné - Ouagadougou (Burkina Faso), FESPACO 2013. Publié dans Africiné n°18 (Ouaga), p. 6, Mardi 26 février 2013.
Ce bulletin est publié par la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar) avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie, Africultures, Ambassade de France au Sénégal et en Algérie, le Goethe Institut d'Afrique du Sud et du Nigeria, le ministère de la Culture de Tunisie, l'Institut Gabonais de l'Image et du Son (IGIS), l'association Vanuit het Zuiden (Depuis le Sud) et le Fespaco. Il est rédigé par des journalistes membres de la FACC présents au Fespaco 2013, venant de 15 pays d'Afrique.