Et c'est parti pour la 22ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), placé sous le thème de "cinéma africain et marchés". Le clap d'ouverture du festival a été donné samedi soir au stade du 4 Août par le Premier Ministre burkinabé, Tertius Zongo représentant le chef l'Etat, Blaise Comparé. Il l'a fait, en compagnie du professeur Elikia Mbokolo, invité d'honneur de la 22ème édition de la biennale du 7ème art.
De nationalité congolaise, Elikia M'Bokolo est historien, directeur de recherches à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris) et scénariste de plusieurs documentaires historiques.
La cérémonie était riche en couleurs et en sons.
Selon le Délégué général du FESPACO, Michel Ouedraogo, cette manifestation représente l'expression du panafricanisme et du brassage entre les peuples et les cultures. Pour cette édition, la cuvette de films en sélection officielle est de 195 films avec 111 films en compétition et 84 films hors compétition qui vont alimenter 12 salles de la capitale.
Filippe Savadogo, ministre de la culture, du tourisme et de la francophonie, est convaincu que le cinéma, véritable industrie, demeure un vecteur de développement. Pour ce faire il "exhorte tous les professionnels de l'image à plus d'efforts pour que naisse une véritable industrie culturelle du cinéma en Afrique, à même de booster le développement des États". En outre, il a noté que "le FESPACO est une tribune de dialogue, de partage d'expériences et de promotion de la paix".
Plusieurs artistes de la chanson moderne burkinabé et africaine ont apporté de la vie à la cérémonie d'ouverture. Une très belle chorégraphie de Salia Sanou intitulé "Jeunesse en songe", orchestrée avec plus de 500 danseurs et percussionnistes (en majorité des jeunes), a fait vibrer le stade du 4 Août de joie, d'émotion et de bonheur. Il y a eu aussi un spectaculaire spectacle équestre qui a enthousiasmé l'assistance. L'ambiance était d'autant plus chaude que le public de plus de 35.000 personnes n'a pas manqué d'apprécier les feux d'artifices qui ont colorié le ciel du stade.
La cérémonie d'ouverture a été vraiment un succès à en croire les festivaliers présents au stade du 4 Août. Mais au-delà de ce succès, il ne faudrait pas se leurrer quand à l'investissement nécessaire dans nos États pour mettre en place une industrie cinématographique de qualité. Un cinéma vu par les Africains et qui montre le visage vrai de l'Afrique, car selon Confucius "une image vaut mille mots".
Bénédicte Sawadogo, Burkina Faso
Charles Ayetan, Togo