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Académie des César : DIALEMI (Gabon) et Picture Perfect Heist (Afrique du Sud), parmi les 32 meilleurs courts métrages du monde
critique
rédigé par
publié le 28/05/2015

Le film de Nadine Otsobogo fait la tournée de plusieurs villes et pays. Il sera diffusé à l'Unesco (Paris), le mardi 16 juin 2015, la deuxième séance de 21h00, ainsi que dans 4 capitales européennes, en présence de la cinéaste-productrice. Le film d'Alan Shelley est projeté à Paris, le 17 juin à 19h00. Entrée libre et gratuite

L'évènement (rendez-vous à Paris, mardi 16 juin, à 21h, pour le Gabon)

Pour la cinquième année de suite, afin de contribuer à amener au jour les cinéastes de talents (qui devraient passer aux longs métrages), l'Académie des César (France) a créé il y a quatre ans les Nuits en or. Le programme est en trois volets.Le temps d'une soirée, l'Académie des César invite le public français à découvrir un programme unique constitué du best of des meilleurs courts métrages mondiaux de l'année. De Strasbourg à Biarritz en passant par Pau (cinéma Le Méliès), la Collection des Nuits en Or sillonne les salles de cinéma françaises, pour découvrir, aux côtés des deux courts métrages césarisés de l'année, le choix des exploitants participant à l'événement, parmi tous les courts métrages récompensés en 2015 par les Académies de Cinéma du monde entier qui sont rassemblés dans le Panorama. Cet événement est organisé avec le soutien de Renault, partenaire officiel de l'Académie, du CNC et des partenaires techniques Monal Group et Eclair Group.

Les Nuits en Or c'est Le Panorama (du 27 mai au 17 juin) avec la: projection des meilleurs courts métrages mondiaux lors d'une nuit ou de plusieurs soirées dans 9 capitales européennes (Stockholm, Lisbonne, Luxembourg, Madrid, Athènes, Rome, Genève, Bruxelles et Paris). Du 28 au 30 mai, une sélection (La Collection) de 8 courts métrages du Panorama, est projeté lors d'une séance dans 15 villes de France (Angers, Aix-en-Provence, Anthony, Fougères, Biarritz, Limoges, Poitiers, Rouen, Strasbourg, Brest, Pau, Nancy, Altkirch, Paris et Nice)

La Tournée des 32 réalisateurs dans 4 capitales européennes (Athènes, Madrid, Rome et Paris) du 6 au 17 juin, est le troisième volet des Nuits en Or. Visant à mieux faire connaître (et faire se rencontrer entre eux) les étoiles du cinéma qui devraient briller un peu plus à l'avenir (le court métrage était souvent un tremplin, une école, vers le long métrage, valeur-reine de référence), ce programme va culminer et se terminer avec Le Panorama à Paris.

 



 

Les 32 films (gabonais, sud-africain, mexicain, suédois, canadien, italien, coréen, australien, tchèque...) sont projetés au siège de l'Unesco, Paris, du 15 au 17 juin, dans la Grande Salle I. L'entrée est libre et totalement gratuite. Appelé Maison de l'UNESCO, le siège de l'Unesco est sis au 7 place de Fontenoy et 125 avenue de Suffren, dans le 7%u1D49 arrondissement de Paris (téléphone : 01 45 68 10 00, Métro : Segur, Cambronne, Ecole Militaire ; Autobus : 28 ou 80).

 



Les 32 meilleurs courts-métrages mondiaux de l'année



Cette année, 32 films ont été retenus. Les Européens sont majoritaires avec 20 films, dont deux pour la France (La femme de Rio d'Emma Luchini et Nicolas Rey, CÉSAR 2015 du Meilleur Film de Court Métrage et Les Petits cailloux de Chloé Mazlo, CÉSAR 2015 du Meilleur Court Métrage d'Animation. Les autres continents sont présents (Australie, Amérique Latine et celle du Nord, l'Asie). Quant au continent africain, il est représenté par deux pays : le Gabon et l'Afrique du Sud.

 



Réalisé par le Sud-Africain Alan Shelley, Picture Perfect Heist (Un braquage parfait) a eu le SAFTA 2015 DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE. Interprété par Brent Palmer, Adrian Collins, Siv Ngesi (rôles principaux) et produit par Hisham Samie (BENCHfilms), le film raconte comment Hendry et Dwain, deux escrocs amateurs, préparent leur hold-up le plus ambitieux : voler un chef-d'œuvre du Musée National du Cap. Hendry est convaincu qu'ils ont tout prévu et qu'ils sont sur le point de casser la baraque. Dwain est quant à lui persuadé qu'ils ont omis quelque chose, mais est incapable de mettre le doigt sur le chaînon manquant.



D'une durée de 7 minutes, le film d'Afrique Australe sera diffusé dans les capitales européennes et le mercredi 17 juin à Paris (séance de 19H)

 

Le film, DIALEMI avec Prudence Maïdou et Laurent Owondo

 

Film d'Afrique Centrale, Dialemi (21 minutes) parle de la mémoire des corps, à travers un sculpteur de Mbigou (une pierre incroyable de finesse spécifique au Gabon). L'inspiration de l'artiste s'amuse, perdue au pied de la Tour Eiffel (Paris), claquemurée dans une photo souvenir en noir et blanc. Le silence de son atelier n'est pas assez fort pour faire taire les sourds halètements du passé. Quand ELLE tombe le pagne, l'inspiration monte enfin, drue et vertigineuse comme la petite mort. Une courte séquence comporte un échange de dialogues, avec un marchand d'art européen ; son entrée arrive comme un viol, ses vues sur la statue en cours comme une goujaterie à peine adoucie par ses compliments.

 



 

Le film est extrêmement référencé : les clins d'œil sont nombreux. D'abord La cage, premier film gabonais réalisé par le Français Robert Darène (c'était la tradition dans plusieurs pays francophones africains à l'indépendance de confier à des cinéastes européens : Joris Ivens au Mali, Yves Ciampi au Sénégal). Écrit par Philippe Mory (figure tutélaire du cinéma gabonais), Pierre Tristan et Christine Garnier, l'histoire s'inspire de Mamy Wata (déformation de l'anglais " Mommy Water " - Mère de l'eau), que les Africains déportés aux Antilles appellent Manman Dlo ; c'est la Déesse de l'eau voire la Sirène qui, dans toutes les cultures maritimes, envoûte les hommes. C'est elle qui choisit le moment où elle apparaît, rappelant ainsi à l'homme que le corps féminin n'est pas un objet.

Au moment où d'effroyables bandes  armées (soldats gouvernementaux, rebelles ou extrémistes religieux) transforment le sexe des femmes en champ de bataille (utilisant le viol comme arme de guerre et d'humiliation), on défend encore plus l'intérêt que revêt la diffusion de la culture. Le Scénario du film La Cage (1963) a même été publié en roman ensuite aux éditions Galic (Paris, 1963). Scénariste, Philippe Mory est aussi l'acteur principal du film, avec Marina Vlady (elle joue 50 ans plus tard dans un autre film africain : Quelques jours de répit, magnifique œuvre de l'Algérien Ammor Hakkar) et Jean Servais, Muriel David, ….

 

L'autre grande référence en creux dans Dialemi est le premier long métrage écrit, réalisé et joué par Philippe Mory : Les tams-tams se sont tus (1971), sur une musique de Manu Dibango. Un sculpteur y vit et travaille dans une cabane isolée où surgit un marchand d'art. Acte manqué ? Nadine Otsobogo est surprise du rapprochement que les critiques ont remarqué, car elle avoue ne l'avoir découvert qu'une fois son film écrit. Il est vrai la masse est inerte chez le sculpteur de Mory, l'inspiration aussi, la grande différence est que si les femmes s'effeuillent et meurent de petite mort (pour parler comme George Bataille et ne pas dire orgasme) dans sa cabane, elles sont réelles, pas fantasmées.

Dans Dialemi, l'actrice centrafricaine-française Prudence Maïdou [photo], éclabousse l'écran de son incandescence, en quelques secondes muettes. Quant à Laurent Owondo, il rend avec justesse l'émoi de la recherche d'un corps familier et évanescent.

 



 

Laurent Owondo est Docteur en littérature américaine (Sorbonne). Assistant à la Meseley Art School, Birmingham (Grande Bretagne), puis à Hamilton College, New York (Etats-Unis), il enseigne la littérature américaine à l'Université Nationale Omar Bongo de Libreville depuis 1980. Il a dirigé le Théâtre National de Libreville. Écrivain, comédien et metteur en scène, il est l'auteur de la pièce de théâtre La Folle du Gouverneur, plébiscitée aux Francophonies de Limoges en 2006, la même année que l'excellent film L'Ombre de Liberty (Imunga IVANGA, Gabon) où il joue le rôle principal masculin. Il est l'acteur principal du court métrage DIALEMI (Elle s'amuse), aux côtés de l'actrice française Prudence Maïdou.

 

Silhouette dans "Les morsures de l'aube" d'Antoine De Caunes, Prudence Maïdou apparaît dans plusieurs publicités en France et au Cameroun (L'oréal STU, Anaïs de Cacharel, Chipie le parfum, Tonigum et Bière Beaufort).

Avant d'être l'actrice principale dans DIALEMI, elle avait déjà collaboré avec la réalisatrice Nadine OTSOBOGO six-sept ans plus tôt, avec le court métrage RÊVE AU SONGE, tourné au Sénégal où il était déjà question de personnages qui disparaissent : elle joue la mère du bébé prodige très convoité. Elle aura le Prix de la Meilleure Actrice 2014 (au 17ème Festival du Cinéma Africain de Khouribga, Maroc) grâce au long métrage DAKAR TROTTOIRS,  de Hubert Laba NDAO, dans le rôle de Salla, enfant des rues devenue grande, une femme ambitieuse qui va déployer ses ailes au risque de connaître le sort d'Icare. La bande-annonce de ce 2ème long métrage d'Hubert Laba Ndao, tourné à Dakar et financé par le Fonds francophone a été vue plus de dix millions de fois sur Youtube. Elle donen la réplique à l'immense acteur Eriq Ebouaney (Lumumba, …) et Charles Corréa.

Actrice dans Toi même tu sais (Série Web de John Gabriel Biggs, Saison 3, 2013) dans le rôle d'Armelle, elle revient au cinéma dans la comédie Amour sur place ou a emporter de la réalisatrice Amelle CHAHBI (sortie salles France, le 28 mai 2014). Prudence Maidou a entamé le 19 mars 2015, le tournage, à Vincennes, du prochain long métrage de Cheyenne Carron, après avoir achevé de tourner à Marrakech quelques mois plus tôt, le pilote de la série marocaine Le Royaume des étoiles (Palais Bleu),réalisé par Kamal Kamal, avec Isaline Ponroy, Bernard Farcy, Eriq Ebouaney, Bruno Henry, Paco Perez..

Elle figure au générique de Veuves Noires (série, en cours de développement, du réalisateur Alex Ogou), aux côtés de la grande rappeuse Bams, les talenteuses Mata Gabin (Des étoiles, Sexe, gombo et beurre salé, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, La Valse des gros derrières, Lumumba, … et son stand-up Mata la Mytho) et Tella Kpomahou (séries Braquo et Diane femme flic, Le Crocodile du Botswanga, Aya de Yopougon, Il va pleuvoir sur Conakry, …), avec Jean-Michel Martial (L'homme sur les quais, Tropiques amers, Siméon, Antilles-sur-Seine, …

 



VEUVES NOIRES-TEASER par alexogou

 

Avec DIALEMI (Elle s'amuse), Nadine Otsobogo signe un film très beau  et sensible (son second court métrage de fiction) qui annihile les frontières. Au FESPACO 2013 (23ème Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou) où il a fait sa Première Mondiale, il a décroché le Poulain de Bronze, face à d'autres films de très haute facture dont l'impressionnant QUAND ILS DORMENT (Maryam Touzani, Maroc). Quelques semaines plus tard, le film remporte le DIKALO AWARD du Meilleur Court Métrage au 10e Festival International du Film PanAfricain de Cannes. Ce qui lui vaudra d'être sélectionné au prestigieux Festival International de Cannes (Sélection Cannes Cinéphiles). En 2013, le film est sélectionné dans plusieurs festivals dont Seattle (Etats-Unis), Festicab (Burundi), Zanzibar (Tanzanie).

C'est son prix de Meilleur court-métragedécerné à l'African Movie Academy Awards (AMAA 2014) qui vaut à la réalisatrice gabonaise de faire partie de la Promotion 2015 des Nuits en Or de l'Académie des César.

Dialemi a été produit par Imunga Ivanga (IGIS, Libreville) et Nadine Otsobogo (Djobusy Productions), avec le soutien de l'OIF. En 2009, le scénario avait remporté le Prix du Festival Panafricain d'Alger ; de sources sûres les 20 000€ qui y étaient attachés et dus n'ont toujours pas été versés par les autorités algériennes, à ce jour. Le film est soutenu par Africiné, le plus grand magazine au monde consacré aux Cinémas africains et Diasporas.

 

L'Académie africaine, AMAA

African Movie Academy Awards (AMAA, Prix de l'Académie du film africain) est une branche de la Africa Film Academy ("Académie du Cinéma d'Afrique", en anglais). Elle est dirigée par un Comité de neuf personnes choisies sur la base de l'expérience, de leur connaissance du monde du cinéma et de leur qualité d'organisation. Le producteur/réalisateur Tony Anih est le Secrétaire du Comité et le Directeur de l'Administration. Kaine Agary est la Chargée des Relations Internationales et Oji Onoko est Responsable Média. L'acteur, producteur et réalisateur Sunny Mcdon est Directeur des Programmes. Linda Stefandottir est la Conseillère technique internationale. Consultant en Management, Chike Akweogwu est le Directeur Marketing et Promotion. Directeur du Festival d'Abuja, Fidelis Duker est Consultant Événement. 

Avocate, poète, éditrice et productrice, Mme Peace Aniyam-Osigwe a été la Présidente de l'Amaa ces dix ans. Elle a annoncée qu'elle se retirait de son poste, à l'issue de la cérémonie. " Dix ans comme Présidente de AMAA a été une période importante. J'ai besoin de retourner travailler dans la creation et aider à renforer l'économie des industries culturelles africaines" a dit Peace Aniyam-Osigwe, selon le magazine Vanguard (en anglais), sans préciser le nom de son remplaçant.

Les Prix célèbrent les professionnels de l'industrie cinématographique du continent. Les 6 régions africaines sont encouragées à présenter leurs films. Les 54 pays en Afrique du Nord (Maghreb et Machrek), Afrique centrale (Gabon, Tchad, Cameroun, …), Afrique de l'Est (Ethiopie au Kenya), celle de l'Ouest (du Sénégal au Nigeria, englobant 16 pays) et du Sud ; les diasporas africaines (Europe, Amérique, Asie, Australie) constituant la sixième région.

L'édition 2008 a été lancée à Accra, Ghana; celle de 2012 à Banjul, Gambie ; il s'agit des nominations. Malgré ces efforts de décentralisation ponctuelle, plusieurs critiques reviennent sur des présélections qui font une place trop large au Ghana, à l'Afrique du Sud et surtout au Nigéria qui accueille la cérémonie proprement dite de remise des trophées. Logiquement, ces trois pays dominent toujours un palmarès qui ne reflète guère la diversité et surtout la qualité des cinémas africains. Au-delà du choix de films et des professionnels primés, c'est le modèle même de gestion qui est décrié.

Ravivant les fractures linguistiques héritées des colonisations européennes, l'organisation, la communication et les nominés sont massivement anglophones. En outre, le nombre limité du comité de gestion (des Nigérians uniquement, si les informations sont exactes) et surtout des votants (dix jurés, majoritairement nigérians, choisis par une direction peu panafricaine) fait grincer des dents. Le jury 2014 était composé de Berni Goldblat, Steve Ayorinde, John Akomfrah, Keith Shiri, June Givanni, Hyginus Ozoemen Ekwuazi, Shaibu Husseini, Ayuko Babu, Asantewa Olatunji et Dorothee Wenner.

L'acteur haitien Jimmy Jean-Louis (Lost, Toussaint Louverture,..) est passé derrière la caméra pour coréaliser Jimmy goes to Hollywood (2015), avec Rachid Dhibou (Halal Police d'Etat). Maître de cérémonie aux des Africa Movie Academy Awards, Jimmy Jean-Louis nous permet de comprendre la place de cet évènement (et son organisation dont il se gausse gentiment). Le documentaire sera projeté au NollywoodWeek Paris 2015 (du 4 au 7 juin, Paris).

 



 

L'orthodoxie veut qu'une Académie de cinéma soit composée des professionnels et par branche. Ainsi la qualité de membre de l'Académie des Oscars (Etats-Unis) est limitée aux " artistes du cinéma travaillant dans la production de films sortis en salles ". L'Académie a 17 branches (des acteurs aux scénaristes, en passant par les techniciens ou compositeurs de musique) et deux catégories (Membres de plein  droit et Membres Associés) afin de prendre en compte des individus qui travaillent dans le cinéma sans relever d'une des branches reconnues. Les nominés aux Oscars sont automatiquement considérés comme membres. Elle est forte de près de 7 000 membres : 6 124 membres actifs votants, plus 168 membres associés et 669 membres retraités (soit un total de 6 691 en décembre 2014, selon Thewrap.com). Tout professionnel peut demander à être membre à condition d'être sponsorisé(e) par deux membres de la branche visée. Ces candidatures sont examinées chaque année (avec une date limite : vers mi-Mars). L'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (aussi appelée Académie des Oscars) est pilotée par un Bureau de Gouverneurs (Board of Governors) : chacune des 17 branches élisent 3 gouverneurs élus pour 3 ans. Actuellement la Présidente du Bureau est l'Africaine-Américaine Cheryl Boone Isaacs (Branche Relations Publiques), ancienne Chef de la Publicité à Paramount Pictures qui a été aussi Présidente du marketing en salles pour New Line Cinema. Elle a été élue Présidente de l'Académie des Oscars le 30 juillet 2013. Cheryl BOONE ISAACS est la troisième femme à accéder à ce poste et la 1ère Africaine-Américaine à diriger cette organisation créée il y a 88 ans qui chapeaute l'Oscar des Etudiants, les Oscars techniques et par Département. La gestion quotidienne est gérée par un staff de 300 personnes dirigées par un Président, Dawn Hudson présentement. Le lobbying auprès des votants les plus influents est pratiqué au grand jour (invitations à des dîners de gala, …).

En France, l'Académie des César (une doxa voudrait qu'il n'y ait pas de pluriel pour les prénoms et noms de famille en français, même si dans la pratique les Césars, en tant qu'objets /trophées, sont conjugués) réunit environ 4000 membres. Les auteurs de diatribes contre Timbuktu (film à petit budget d'Abderrahmane Sissako) qui ont fantasmé sur des consignes de vote massifs révèlent leur méconnaissance du système de vote. La pratique du lobbying n'est pas à exclure, pour certains films dont les productions qui le peuvent.

 

En 2000, la Kenya film Commission (KFC) a lancé sa propre cérémonie, les Kalasha Film and TV Awards. L'Académie kenyane n'a pas encore été créée, en dépit de l'ambition initiale de l'organisme gouvernemental. C'est le cas de nombreux pays africains, y compris ceux dont l'activité cinématographique est vivace : le Maroc, l'Egypte.

Si les Oscars sud-africains (les SAFTA) sont devenus une référence, c'est parce que le pays de Mandela a une production soutenue d'une quinzaine de films par an (soit moitié moins que le royaume chérifien qui préfère organiser un festival annuel national à Tanger, sous le contrôle du Centre Cinématographique Marocain, CCM). La Tunisie aussi choisit le même chemin avec la RAFT (Rencontre Annuelle des Films Tunisiens, qui se tient à Tunis) plutôt qu'une cérémonie de professionnels ; l'avantage est de montrer au public national la production. Cette absence d'Académies, au-delà de la sévère main mise étatique, s'explique par le fait que peu de pays disposent d'un Centre National du Cinéma doté d'une autonomie juridique et financière, à l'instar de la France dont le modèle est au pire envié, au mieux copié.

 

 

Thierno I. Dia

Images Francophones

 

La Collection, 8 courts métrages sélectionnés par le comité des exploitants de l'Académie des César est présenté dans 15 villes de France du 28 au 30 mai. Un programme de 2h regroupant le meilleur des courts métrages mondiaux de l'année à ne surtout pas manquer !

(films présentés en VOSTF)

Jeudi 28 mai :

Angers (Les 400 Coups) à 20h15

Aix en Provence (Le Renoir) à 20h30

Antony (Cinéma Le Select) à 20h30

Biarritz (Cinéma Le Royal) à 21h00

Fougères (Cinéma Le Club) à 20h30

Limoges (Le Lido) à 20h00

Nancy (Le Caméo Saint-Sébastien) à 20h30

Poitiers (TAP Castille) à 20h00

Rouen (Omnia République) à 20h00

Strasbourg (Le Star St-Exupéry) à 20h00

Vendredi 29 mai :

Altkirch (Cinéma Palace Lumière) à 20h30

Brest (Multiplexe Liberté) à 20h15

Paris (UGC Ciné Cité Les Halles) à 20h30

Pau (Le Méliès) à 20h15

Samedi 30 mai :

Nice (Cinémathèque de Nice) à 18h00

 

www.facebook.com/LesNuitsenOr

 

 

Photo : Prudence Maidou, actrice principale du film DIALEMI (Gabon).

Crédit : DR

Thierno I. Dia, pour Images Francophones

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