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Tétouan : Clôture de la 29ème édition du Festival de Cinéma méditerranéen
Faouzi Bensaidi, chaudement applaudi lors de la cérémonie.
critique
rédigé par Amina Barakat
publié le 07/05/2024
La réalisatrice franco-irakienne Leïla ALBAYATY ("From Abdul to Leïla"), gagnante du Tamouda 2024 (Grand prix de la ville de Tétouan) au 29è FICMT
La réalisatrice franco-irakienne Leïla ALBAYATY ("From Abdul to Leïla"), gagnante du Tamouda 2024 (Grand prix de la ville de Tétouan) au 29è FICMT
La Marocaine Anissa LANAYA, actrice principale du film "Jardin intime", Prix d'interprétation féminine au FICMT 2024
La Marocaine Anissa LANAYA, actrice principale du film "Jardin intime", Prix d'interprétation féminine au FICMT 2024
Mohamed-Chrif TRIBAK, réalisateur marocain
Mohamed-Chrif TRIBAK, réalisateur marocain
Amina BARAKAT, Rédactrice (Rabat) à AFRICINÉ MAGAZINE
Amina BARAKAT, Rédactrice (Rabat) à AFRICINÉ MAGAZINE

Le soir du 4 mai 2024, le verdict est tombé pour donner le résultat de la compétition officielle du festival de Tétouan (Maroc), après une semaine de projection de 12 longs métrages qui étaient en lice.

Cette 29ème édition a vraiment gâté les invités de cette messe. Elle a vu la projection de très beaux films, avec des acteurs et actrices magnifiquement bien choisis.

Des cinéastes dénoncent le contrôle exercé sur leurs films

Les activités programmées parallèlement aux projections étaient très importantes. Il y a eu les signatures de plusieurs livres, les rencontres avec les réalisateurs et réalisatrices.
Signalons que certains d'entre eux ont critiqué le Centre Cinématographique Marocain (CCM, basé à Rabat), organe responsable du secteur du cinéma. Ils lui reprochent d'user de ses ciseaux, pour exercer le contrôle sur des scènes. Ce qu'ils estiment être "une manière ignoble d'amputer l'esprit, le concept, de [leurs] films".

Une visite à la prison de Tétouan a été également organisée avec la projection de deux longs métrages marocains. L'un est réalisé par Faouzi Ben Saidi est intitulé Walili. L'autre porte la signature de Nabil Ayouch : Haut et fort.

Faouzi Bensaidi dignement célébré et ému

Lors de la clôture, un hommage a été réservé pour applaudir Fawzi Ben Saidi, ce réalisateur très apprécié par le public et les professionnels du cinéma à tous les niveaux. Il est distingué par son travail élaboré d'une manière personnelle et très professionnelle. Lors de son hommage sur scène, il était très ému. Il s'est dit très heureux de cette distinction qui l'a profondément touché.

Autre activité bénéfique dans l'ensemble du programme, l'organisation des ateliers. Destinés aux apprentis des métiers de cet art magique, encadrés par des professionnels de l'industrie cinématographique, ils ont la tâche de préparer la relève dans ce domaine artistique en plein effervescence.




La Palestine, grande absente au Palmarès 2024 et Anissa Laanaya primée

En fin de soirée, le verdict est tombé. Il a été annoncé les noms des heureux primés dans cette édition qui rentreront avec leurs trophées en espérant que cela soit un porte bonheur pour eux. C'est le cas de la réalisatrice française d'origine irakienne, Leila Àlbayati. Elle a remporté le Grand Prix pour son film De Abdul à Leila (From Abdul to Leila), un beau voyage à travers le temps, la nostalgie d'un père envers son pays et un amour profond pour sa fille.

Une autre surprise qui m'a personnellement touchée concerne le Prix d'interprétation féminine. Il est allé à la jeune actrice marocaine, Anissa Laanaya, héroïne du film Journal intime du réalisateur marocain Mohamed Chérif Tribak.
Ce dernier lui a confectionné un énorme rôle à sa taille : elle déploie ici tout son talent. Tribak l'avait révélée avec Petits Bonheurs (2016), son premier long métrage où elle tient le rôle principal.
Rare au cinéma, la jeune actrice (film, télé, théâtre) est connue par ses rôles dans les téléfilms et séries télévisées qu'elle campe merveilleusement. Elle enchaine aussi les projets au théâtre.

Concernant toujours le palmarès, certains critiques et journalistes ont regretté que le film palestinien Une maison à Jérusalem  du réalisateur palestinien Muayad Alyan, est parti sans mention quelconque. Cette absence est dommage, malgré les efforts fournis par l'équipe de la réalisation pour créer une œuvre magnifique et la direction remarquable des actrices.



Les primés à Tétouan 2024

La liste complète des lauréats 2024 est comme suit :
- Le "Tamouda" - Grand prix de la ville de Tétouan est allé au film De Abdul à Leila de la réalisatrice Leila Àlbayaty.

- Le prix Mohamed Reggab (Prix spécial du jury) est allé à Muyeres de l'Espagnole Marta Lallana.

- Le Prix Azzedine Meddour pour la première œuvre est écopé par le film marocain Mon père n'est pas mort du réalisateur Adil El Fadili.

- Le Prix du scénario est allé aux Turcs Arzu Agacikoglu et Cemil Agacikoglu pour le film The reeds réalisé par ce dernier.

- Quant au Prix d'interprétation féminine, c'est la marocaine Anissa Laanaya qui l'a eu pour son rôle dans le film Journal intime de Mohamed Chrif Tribak.

- Prix d'interprétation masculine est allé à Faruk d'Asli Ozge

- Prix Mustapha Mesnaoui de la critique est allé encore une fois à Asli Özge, pour son film Faruk.

Pour rappel, voici la liste des LONGS METRAGES EN COMPÉTITION :
- Disco Boy, de Giacomo Abbruzzese, France, Italie, Belgique, Pologne - 2023 - 92'
- La Bella Estate / The beautiful summer, de Laura Luchetti - Italie - 2023 - 111'
- Fonissa / Meurtrière, de Eva Nathena - Gréce - 2023 - 97'
- Muyeres, de Marta Lallana - Espagne - 2023 - 70'
- D'Abdul à Leila (From Abdul to Leila), de Leila Albayaty - Allemagne, Belgique, Qatar, Arabie saoudite - 2024 - 92'
- Pure Unknown / Sconosciuti puri, de Mattia Colombo et Valentina Cicogna - Italie, Suisse, Suède - 2023 - 93'
- Journal Intime, de Mohamed Chrif Tribak - Maroc - 2024 - 90'
- O corno, de Jaione Camborda - Espagne, Portugal, Belgique - 2023 - 105'
- Mon père n'est pas mort, d'Adil El Fadili - Maroc - 2023 - 100'
- A House in Jerusalem, de Muayad Alayan - Palestine - 2023 - 103'
- The reeds / Son Hasat, de Cemil Agacikoglu - Turquie, Bulgarie - 2023 - 125'
- Faruk, d'Asli Özge - Turquie - 2024 - 97min'

C'est ainsi que cette édition s'achève en donnant aux participants et au public un nouveau rendez-vous pour 2025.

par 
Amina Barakat

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