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Je suis un Africain blanc - L'adieu à Jean Rouch
film

Portrait Moyen 55'
Mali 2008

En compagnie de sa veuve Jocelyne, une évocation du cinéaste disparu en 2004, à travers l'hommage funéraire rendu par les Dogons à l'ami qui les a si souvent filmés.

Trois ans après le décès de Jean Rouch dans un accident de voiture au Niger ont eu lieu au pays dogon, au Mali, ses funérailles symboliques. L'auteur des Maîtres fous, de Chronique d'un été, de Moi, un Noir, de Jaguar, de Sigui... (au total une bonne centaine de films) repose en réalité au Niger où, à 86 ans, il tournait ce qui serait son dernier opus, Le rêve plus fort que la mort. Mais il avait demandé aux Dogons la faveur d'être ainsi accueilli parmi eux, une fois qu'il serait mort, par les danses, les chants et les masques qui, depuis des temps immémoriaux, accompagnent les âmes des défunts pour leur dernier voyage. Car l'ancien ingénieur devenu d'un même mouvement "africain", ethnologue et cinéaste dès ses premiers voyages sur le continent, dans les années 40, était initié aux rites secrets qu'il avait si souvent et si magnifiquement filmés. Jocelyne, sa veuve, épousée deux ans avant sa mort, est venue de France pour participer à cette grande cérémonie. Cornaquée par le vieil interprète et ami de Rouch, Pangalé, elle découvre sous l'oeil de la caméra le monde auquel son époux ne cessa de revenir, et nous guide tout au long du film.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
La caméra brisée
"'Moi, un Noir', c'était lui", résume Jocelyne Rouch, sur la route qui la conduit vers le pays dogon. Plus qu'une biographie, ce film est une évocation du cinéaste à travers les étapes rituelles successives, commentées sur le vif et après coup, en voix off, par son épouse. Celui à qui son amour de l'Afrique inspira son mode si particulier de cinéma-vérité avait filmé maintes fois de telles cérémonies funèbres. Ses images et sa voix, immédiatement poignantes, se superposent à celles de ses propres funérailles. Un adieu vibrant et joyeux, où au milieu des libations de bière de mil, on va détruire solennellement, comme le veut la coutume, ce qui fut le principal instrument de travail du défunt : sa caméra Aaton.

(Allemagne, 2007, 55mn)
Réalisateur: Bernd Mosblech

TELEVISION DIFFUSION

ARTE (France, Allemagne)
24 février 2008 à 23:20
Rediffusion : lundi 03 mars 2008 à 01:45

Fiche artistique
Réalisateur/trice
Production
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