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Kaya
Chanteur/euse | Auteur-compositeur/trice | Guitariste

Né Joseph Réginald Topize, époux de Véronique "Dalida" Topize (? - 1999)

Disparu à 38 ans et demi, la carrière de "z'enfant Camp-Zoulou" n'aura duré qu'une quinzaine d'années. A l'île soeur, le pape du seggae laisse un testament discographique sans concession, inspiré du métissage.

De son vrai nom Topize (celui de sa mère, femme de ménage), prénoms Joseph Réginald, surnommé Kaya, clin d'oeil à l'un des plus gros succès de son idole Bob Marley, il est né le 10 août 1960 à Roche-Bois, quartier pauvre au Nord de la capitale Port-Louis, d'une famille de cinq enfants. Son père pêcheur ne pouvant subvenir à son éducation, il a été placé sous la tutelle d'un oncle paternel. Métis mulâtre et indien, il est victime très jeune du racisme. A 8 ans, il survit grâce à de petits boulots. Les mélodies de sa mère chanteuse de chorale en tête, il s'intéresse à la musique vers l'âge de 16 ans, apprend la guitare, reprend Mike Brant, anime "fancy-fairs", bals et mariages avec son premier groupe, "Wind and Fire". Il imite aussi Santana et Deep-Purple, avant de découvrir Bob Marley. Son idole meurt et, lors d'un court séjour en prison, Kaya se plonge dans les écrits de Marcus Garvey et les racines profondes du rastafarisme.
En 1982, le musicien Rodriguais Lélou Menwar l'invite sur son album "Letan lenfer" et l'emmène en tournée dans son île. Au retour, il fonde avec quelques potes de Roche-Bois le groupe "Racine-Tatane", du nom d'un prince malgache révolté exilé à Maurice.
Il chante Marley (avec un surprenant talent de mimétisme ref oly)
et ses premières compositions personnelles.
La consécration vient en 1986, quand il associe au reggae jamaïcain le séga mauricien. Le seggae est né, déclinaison qui apparaîtra, selon la presse mauricienne, comme "une des initiatives les plus novatrices et appréciées de ces dix dernières années" et qui sera popularisée par Ras-Natty-Baby. En 1989, Kaya sort sa première cassette, "Seggae nou lamizik", enchaîne tournée sur tournée dans l'océan Indien. Suivent les cassettes "La pé universel" en 1991
et "Seggae man" en 1992, puis "Racine pé brilé" (en 1994 ref oly),
(mais aussi Erzats of Bob Marley en 1995 ref oly)
et en 1996 les albums"Zistwar révoltant" et "Chante Marley".
La même année, il réenregistre en numérique trois de ses premiers succès, "Simé la lumière", "Ras kouyon" et "Chante l'amour", qui ne seront mastérisés qu'en septembre-octobre 1997 à Paris, pour sortir en CD-3 titres intitulé "Mo la misik", produit par Clément Duret de Déclic-Réunion, et enfin le fabuleux album Seggae Experience, produit par Meli-Melo, Ile Maurice, (ref oly) Il s'agit de sa dernière oeuvre (qui va vite faire figure de "collector", car depuis il n'a plus rien enregistré) et incontestablement la plus aboutie de sa carrière, au cours de laquelle il a vendu plus de 300 000 cassettes dans l'océan Indien.
Il y fait intervenir les sitar, tabla, manjîrà et violon carnatique de professeurs du Mahatma-Gandhi institute de Moka sur "Ras kouyon", un morceau de 7'44, au texte genre révolutionnaire sur une musique très spirituelle, et le piano et l'harmonica de Damien Elisa, l'ex-clavier de Cassiya, sur "Chante l'amour". Un CD classé 1er pendant 6 mois à Maurice et qui fut présenté au Midem de Cannes l'an dernier.

Source :
http://ilemauricekaya.free.fr/oly_k/pr02journalreunion.htm

Guitariste d'un des grands noms du reggae mauricien, Lelou Ménoir, Kaya crée un nouveau son, une nouvelle musique baptisée Seggae (mélange de Reggae et de Séga) qui dépasse les frontières de l'Île Maurice.
Au lendemain d'une manifestation pour la libéralisation du Ganja, il est emprisonné pour usage de drogue. Ses proches réunissent une caution de 10 000 roupies (environ 2 500 F), pour le faire sortir de sa cellule des casernes centrales à Port-Louis, surnommées Alcatraz. Mais il est retrouvé le matin du dimanche 21 février 1999, saignant de la tête, il succombe d'une fracture du crâne. Une violente émeute éclate sur l'île, de février à septembre 1999, ce sera les premières émeutes en trente ans d'indépendance.


Ce n'est pas la première fois qu'un prisonnier décède d'une manière suspecte dans les prisons mauriciennes.

En février 2006, il y avait à l'Ile Maurice 41 décès en détention restés sans suite en 15 ans.

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